A l’entraînement de l’Albert !

Nous avons assisté à la préparation de Mons en vue du déplacement à Anderlecht. Certains n’ont pas hésité à nous dévoiler quelques trucs à retenir… et à imiter pour progresser !

JÉRÉMY PERBET: Décrochage de l’attaquant de pointe suivi d’un contrôle orienté extérieur pied droit

1. Jérémy reçoit un ballon légèrement décollé du sol. Il doit donc réaliser son contrôle orienté avec un ballon qui se trouve dans les airs à une dizaine de centimètres de la pelouse. Qui plus est de l’extérieur du pied ! Le pied gauche est bien à plat sur le sol.

2. On voit très bien que le joueur a mis beaucoup d’effet dans le ballon car celui-ci repart vers l’arrière avant de revenir dans la course du joueur. Jérémy pousse sur son pied gauche afin de pivoter.

3. Le joueur se sert de ses bras pour accélérer et il se positionne parfaitement entre l’adversaire potentiel et le cuir. Il a le regard fixé sur le ballon pour mieux lire la trajectoire qu’il a imprimée à la sphère.

4. Les bras sont écartés pour empêcher l’opposant direct de passer. Le ballon est toujours bondissant et c’est le joueur qui suit la trajectoire de la balle plutôt que l’inverse.

5. Le joueur continue sa man£uvre de pivotement afin de se remettre dans le sens du jeu. A ce moment précis, il n’a pas encore touché le ballon depuis son contrôle orienté.

6. Jérémy touche enfin le cuir pour la deuxième fois depuis le déclenchement de l’action. Du pied gauche, il se remet face au but et est alors très vite prêt à frapper avec le droit.

Conclusion

On voit très bien que Perbet est plus à l’aise avec son pied droit même si son deuxième pied est également de très bonne qualité. Le contact avec le ballon ainsi que le dosage du contrôle orienté sont parfaitement maîtrisés. La conduite de balle est fluide, à droite comme à gauche. Dans les deux cas, il se remet très vite face au but. C’est une particularité spécialement présente chez les vrais buteurs.

ALOYS NONG: Contrôle orienté de la poitrine dos au but

1. Nong adopte la position idéale en préparation à un contrôle de la poitrine. Les jambes sont écartées, légèrement pliées et bien rivées dans le sol. Les bras sont cassés et dirigés vers le ballon tandis que les yeux suivent le ballon pour bien lire la trajectoire.

2. Le ballon est un peu haut : le joueur est obligé de décoller les pieds du sol (il est en équilibre sur la pointe du pied gauche ). Cette attitude est un avantage pour pivoter très vite. Les bras sont revenus le long du corps. Le buste est penché vers l’arrière pour amortir le cuir.

3. Le joueur parvient d’un simple geste des pectoraux à changer la direction du ballon. Il enchaîne par un contrôle orienté qui lui permet de se remettre dans le sens du jeu. Les bras sont écartés et les jambes sont en position pour accélérer.

4. Le ballon retombe exactement dans la course du joueur. Il calque la vitesse de sa course en fonction de la trajectoire du ballon.

5. Aloys n’a toujours touché qu’une seule fois le ballon. On voit très bien que la jambe gauche est en pleine préparation pour le contrôler. Le buste est légèrement penché vers l’avant pour faciliter le contrôle et le pivotement.

6. Après le contrôle orienté de la poitrine, Nong touche enfin le ballon pour la deuxième fois et, d’un nouveau contrôle orienté de l’intérieur du pied gauche, il le remet dans sa course sur son pied droit, sa meilleure arme.

7. Il se retrouve maintenant face au but et il peut choisir à son aise la meilleure solution.

Conclusion

Aloys réalise ce mouvement quasiment à la perfection. Tout y est : vitesse d’exécution, maîtrise technique, contrôle poitrine et pied gauche parfaitement orientés, timing parfait et utilisation de toutes les parties du corps pour équilibrer les différents gestes.

MATUMONA ZOLA: La roulette à la Zidane

1. La conduite de balle est très caractéristique et typique d’un gaucher au physique plutôt râblé. Les pieds sont bien ancrés au sol et la musculature des bras est assez tendue. La conduite de balle n’est pas aérienne que ce soit au niveau du corps ou du regard.

2. Le pied et le bras droits sont prêts à enclencher le mouvement technique. Il fixe toujours le ballon des yeux et la conduite de balle est déjà beaucoup plus aérienne.

3. Le corps pivote de droite à gauche et les bras servent à conserver l’équilibre. Le pied droit est posé sur le ballon et il utilise la semelle pour ramener le cuir vers l’autre jambe. On voit très bien la contraction du mollet gauche, preuve que la jambe gauche est bien fixée au sol.

4. Le joueur se retrouve quasiment à 180 degrés de sa position de départ.

Le pied droit est au sol, uniquement avec la pointe du pied. Le buste est penché vers l’avant et les coudes sont pointés vers le haut. Le ballon est ramené avec la semelle du pied gauche.

5. Le ballon a été ramené par le pied gauche qui s’apprête à toucher le sol. Le pied droit est en extension, prêt à pivoter et à repartir dans l’autre sens. La musculature des jambes est bien contractée et le poing gauche est serré.

6. Le ballon a été ramené par le pied gauche qui s’apprête à toucher le sol. Le pied droit est en extension, prêt à pivoter et à repartir dans l’autre sens. La musculature des jambes est bien contractée et le poing gauche est serré.

Conclusion

Zola réalise le mouvement pied droit puis pied gauche. Comme beaucoup de joueurs, il est plus à l’aise pour l’effectuer dans un seul sens.

Le faire pied gauche-pied droit lui est beaucoup plus compliqué. Les yeux sont presque constamment rivés vers le ballon pour affiner le contact avec le cuir. La vitesse d’exécution est très élevée.

BENJAMIN NICAISE: Frappe au but tendue du cou-de-pied

1. Benjamin Nicaise est en conduite de balle et il attaque le ballon légèrement de biais. Les bras servent de stabilisateurs et le regard ne quitte pas le ballon. Il a regardé l’objectif avant d’armer.

2. Le joueur arme sa frappe. Le corps est penché vers la gauche, la jambe gauche est tendue et la droite est pliée presque complètement pour pouvoir imprimer toute sa puissance au ballon. Le bras gauche est à l’horizontale et le droit est dans le prolongement du corps.

3. Il est en rotation complète du tronc, des hanches et des bras. Le pied gauche est presque décollé du sol et Benjamin, du début à la fin de l’action, suit continuellement le ballon des yeux.

4. Le mouvement de rotation se termine. Les deux pieds reviennent sur le sol. il n’a plus qu’à contempler le résultat.

Conclusion

Le mouvement d’amplitude de la jambe frappant le ballon est primordial au niveau de la puissance de tir. Le joueur doit armer loin vers l’arrière et terminer le geste avec le pied qui frappe (à la manière d’un golfeur ou d’un tennisman). L’impact au niveau du cou-de-pied est aussi on ne peut plus important.

BENJAMIN NICAISE: Passe longue ou transversale en comparaison avec la frappe tendue au but

1. Le joueur est en pleine course et avant de décider de chercher le jeu long, il a regardé la position du partenaire. Plus il se rapproche du ballon, plus son regard est figé sur celui-ci afin que l’impact soit réalisé de façon optimale. Son bras gauche est à l’horizontale et le droit se situe le long du corps. Si Benjamin utilisait son pied gauche, ce serait l’inverse.

2. La position du corps est primordiale pour imprimer une trajectoire très aérienne au ballon. Le corps est complètement penché vers la gauche et en même temps vers l’arrière. Cette double attitude facilite l’envol du ballon. Le pied gauche est dirigé vers la cible à atteindre et se trouve très près du cuir.

3. Le pied de frappe repasse devant le pied d’appui et le regard est fixé sur le ballon avec la satisfaction de la passe longue qui vient mourir dans la course du partenaire. Le corps pivote carrément avec l’aide des bras.

4. Le pied gauche revient en position normale par rapport au droit. La passe atteint largement les 50m et arrive pile-poil sur le coéquipier.

Conclusion

Par rapport à la frappe au but, le corps est plus penché aussi bien vers le côté que vers l’arrière. Dans la tentative au goal, on voit que le torse va vers le ballon pour éviter une trajectoire trop haute. Dans les deux cas, la préparation est soignée car il n’y a pas d’adversaire. En match, le joueur n’a pas toujours le temps de s’appliquer à 100 %, d’où, un plus grand risque de déchets, que ce soit dans la frappe ou la passe longue.

PAR ÉTIENNE DELANGRE – PHOTOS: IMAGEGLOBE/ LOMBORAY

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