A l’école hollandaise :  » Tout gagner ! « 

On connaît mal ce GuidoBrepoels, qui effectue lui-même ses débuts au sein de l’élite et dont la carrière de gardien de but fut très modeste. Avant de reprendre Saint-Trond l’an passé, il avait dirigé Bilzen, Hasselt, Spouwen-Mopertingen, Tongres, Louvain et Overpelt-Lommel, mais surtout les jeunes du MVV Maastricht.

 » Et cela m’a fortement influencé. Les Néerlandais insistent beaucoup sur la possession du ballon, le jeu de position et une remontée de terrain rationnelle. Ils osent aussi, davantage que les Belges, faire part de leurs remarques à leurs partenaires et se coachent mutuellement. A Maastricht, j’ai eu la chance de côtoyer un grand entraîneur qui fut un peu mon professeur : SefVergoossen. Lorsque j’ai suivi les cours d’entraîneur, j’ai été en stage auprès de BartvanMarwijk, aujourd’hui sélectionneur des Pays-Bas. Le top ! J’ai été influencé très tôt par le football néerlandais. Alors que je n’avais que 13 ans, j’ai ouvert de grands yeux lors de la demi-finale de Coupe du Monde 1974 Brésil-Hollande. Les techniciens brésiliens, un peu individualistes, avaient été battus par le collectif néerlandais. C’est ce jour-là, je crois, que ma vocation d’entraîneur est née. Chez les Oranje, il y avait un gardien de but, JanJongbloed, qui jouait toujours très haut. Comme j’étais moi-même gardien de but, j’ai voulu l’imiter. Mais à l’époque, en Belgique, on évoluait encore souvent avec un libéro à l’ancienne, positionné derrière ses deux défenseurs centraux. Ce libéro m’emmerdait : j’estimais que c’était à moi à jouer le rôle de dernier homme. Sa présence m’empêchait de m’aventurer hors de mon rectangle. J’en ai fait part à l’entraîneur, alors que j’avais 16 ans, et j’ai reçu une volée de bois vert, mais je n’ai jamais dérogé à mon idée.  »

Brepoels attend de ses joueurs un engagement de tous les instants, à l’entraînement comme en match.  » A chaque exercice, le but est de gagner. Celui qui perd reçoit une punition : quelques sprints, quelques abdos… C’est aussi valable lors des matches amicaux d’avant-saison. La saison dernière, mon équipe avait fait 0-0 à Veldwezelt. J’ai convié mes joueurs à venir s’entraîner à six heures du matin le lendemain. Ils avaient compris. C’est pareil en championnat : on a concédé le partage 2-2 à Hamme, un adversaire au statut amateur dont les joueurs ne s’entraînent que le soir. Rendez-vous à sept heures du mat’ le lendemain ! Dans la foulée, on a enchaîné une série de 27 points sur 27. Cet été, on a joué en amical au Brussels. J’avais averti mes joueurs : – C’estuneD2, ondoitgagneraumoinspardeuxbutsd’écart ! Le message est passé, ils ont gagné 1-5. Je sais que certains estiment que les matches de préparation sont faits pour se préparer, et que le résultat importe peu, mais je veux tout gagner. C’est ma manière de voir les choses.  »

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