à DEUX pas des DRAGONS

Il a trouvé chaussure à son pied dans le Borinage, pas loin de son ancien club, l’Albert de Mons.

Suite aux mauvaises performances des Francs Borains, Ablak Ouafik a été limogé et remplacé par Dominique Cuvelier, l’ancien adjoint de Marc Grosjean à Mons et de Daniel Leclerq à La Louvière. Le nouvel entraîneur espère bien sortir son équipe de ce mauvais pas mais réalise que la tâche sera ardue.

Pour l’instant, il prend ses marques.  » Mes premières impressions sont très bonnes « , déclare Cuvelier.  » J’ai été très bien accueilli et j’ai également trouvé un club où l’esprit est convivial et familial. Ce qui devient rare ! J’ai découvert un groupe avec du potentiel mais qui n’a pas confiance en celui-ci. Il faut absolument lui ramener cette confiance. Trop de défaites se sont enchaînées sans explication. Je pense qu’un changement d’entraîneur ne peut être que positif pour un groupe en proie au doute. Il est donc fort probable que la confiance revienne très bientôt « .

Comment évaluez-vous votre groupe ?

Dominique Cuvelier : J’ai en ma possession quelques joueurs d’expérience. Ce sont logiquement les plus âgés. Pendant le mercato, nous envisageons de transférer deux ou trois joueurs. Il y a eu des départs qu’il faut combler. Je dois encore discuter avec le président mais il est d’ores et déjà certain que nous avons besoin de compléter l’axe central. Nous cherchons donc à transférer un défenseur, un milieu et un attaquant.

Quelle tactique allez-vous appliquer ?

Le 4-5-1 me semble adéquat. On va surtout devoir travailler la concentration et l’application à la lettre de ce schéma tactique. Il va falloir trouver les bons positionnements pour aller chercher des points. Se retrouver menacé par la relégation en Promotion est un échec pour toute une région : le Borinage. Quand on pense au fabuleux parcours des Francs Borains en Coupe de Belgique en 85, on ne peut être que déçu !

L’opportunité d’entraîner en tant que numéro un

Qu’attendez-vous personnellement de votre nouvelle fonction ?

C’est un formidable défi. Les Francs Borains m’offrent l’opportunité de commencer à entraîner en tant que numéro un. De plus, le club est bien structuré, possède de bonnes infrastructures et est ambitieux, malgré le fait qu’il soit actuellement la lanterne rouge. Cette situation est évidemment embêtante. Attention, il ne faut pas dramatiser. Tout est jouable mais il faut apporter ce dont l’équipe a besoin lors du mercato.

Quel est l’objectif du club ?

On doit replacer l’équipe le plus rapidement possible dans un classement plus conforme à ses prétentions. Le président a déclaré qu’il fallait viser la troisième tranche. C’est faisable. Il ne serait pas bien vu de négliger cette possibilité. On va donc aborder rencontre par rencontre. On peut se permettre d’y croire ! Un sportif doit toujours persévérer. Je ne pense pas que sauver le club soit une mission impossible. Il faut qu’on mette tous les atouts de notre côté. Je n’aurais pas été attiré si ce challenge ne me semblait pas abordable. L’expérience doit impérativement être enrichie dans le noyau durant la période des transferts. C’est vraiment ce qui manque pour l’instant. La confiance en nos moyens dépendra de la qualité de cet apport. Les jeunes sont déboussolés car ils ont peur de mal faire, ce qui est normal. A leur âge, ils ont besoin d’être orientés.

Que pensez-vous du niveau de la D3 ?

C’est évidemment le jour et la nuit par rapport à l’élite. Il n’y a dès lors pas de comparaison à faire. Ce que j’ai remarqué, c’est qu’on peut vite monter. Il nous suffira d’enchaîner quelques victoires. J’ai aussi observé une énergie positive qui gravite autour du club des Francs Borains. Tout le monde y est très motivé, que ce soient les dirigeants, les sponsors ou encore les bénévoles.

De quelle manière êtes-vous arrivé aux Francs Borains ?

Le président m’a contacté et on s’est ensuite rencontré. Nous avons discuté qu’une fois afin de parvenir à trouver un terrain d’entente. J’ai visionné deux rencontres. Et le lendemain de la défaite face à Overpelt-Lommel (0-2), j’étais sur le terrain pour entraîner mon nouveau groupe. Le langage utilisé entre nous deux a été très franc. Par contre, nous n’avons pas abordé les sujets tels que la durée de mon contrat ou l’argent. Je n’ai d’ailleurs pas encore signé. Il ne me faut pas un document pour pouvoir faire confiance à mon nouveau président. On a donc principalement abordé les difficultés que son équipe éprouve. C’est un passionné et il m’a également parlé du projet à long terme qu’il a pour le club.

L’envie de bâtir quelque chose de solide

Que retenez-vous de votre expérience montoise ?

La montée de D2 en D1 constitue un souvenir magnifique. J’ai vraiment beaucoup appris avec Marc Grosjean. C’est quelqu’un qui donne envie de travailler et qui confie des responsabilités aux personnes avec lesquelles il travaille. Mons est le club qui m’a offert la possibilité de travailler professionnellement en tant qu’adjoint. C’est dommage que cette belle expérience se soit terminée en eau de boudin. Je n’ai pas réellement démissionné suite à l’éviction de Grosjean. On nous a en fait limogés tous les deux. Les dirigeants savaient que si Marc partait, je partirais aussi. Marc est un véritable ami, ce qui se fait de plus en plus rare dans le monde du football. Je le vois presque tous les jours. C’est un homme extrêmement correct et il mérite de rebondir le plus vite possible. Au niveau de ma nouvelle fonction, un dialogue s’est instauré entre nous deux. Ce serait mentir de dire qu’il ne me conseille pas. Il serait également stupide de ma part de ne pas profiter d’une telle expérience. J’ai également gardé des contacts étroits avec Daniel Leclercq. Mon expérience à La Louvière s’était aussi malheureusement mal terminée mais j’y ai beaucoup appris avec cet homme. Le Druide possède une autre façon de travailler et j’en ai tiré des leçons. J’ai même appris avec Ariel Jacobs durant les trois semaines pendant lesquelles j’ai été son adjoint.

Comment voyez-vous votre avenir ?

Je le vois certainement aux Francs Borains. J’ai récemment déclaré que je souhaitais rester dans le football professionnel. J’espère que cela pourra se réaliser dans mon nouveau club. J’ai réellement envie de bâtir quelque chose de solide. Pourquoi pas espérer accéder à la D2 dans un avenir proche ? Il faut maintenant quitter la dernière place le plus vite possible et reconstruire une équipe bien soudée.

Francs Borains

 » Le président a déclaré qu’il fallait viser la TROISIèME TRANCHE. C’est FAISABLE « 

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