» à BUCAREST, ON SAURA CE QUE VAUT ANDERLECHT « 

Que vous inspire le tirage au sort du troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions ?

Le Club Brugeois n’a manifestement pas été gâté en héritant d’un gros calibre comme le Borussia Dortmund, qui fait figure de favori logique compte tenu de son rang et de ses antécédents européens puisqu’il fut quand même finaliste de la Coupe de l’UEFA l’année passée et qu’il réussit même l’exploit de remporter la Ligue des Champions en 1997. La tâche sera d’autant plus rude pour les hommes de Trond Sollied que le match retour se déroulera au Westfalenstadion, où les Allemands pourront compter sur l’appui vocal d’un stade comble. Nos représentants doivent donc tenter vaille que vaille de s’assurer une avance à domicile, si possible sans concéder de but. Les derniers matches livrés par les Bleu et Noir, à savoir une défaite cinglante par 4 à 0 face au Hertha Berlin et un 0-3 bien tassé devant Monaco n’incitent peut-être pas à l’optimisme, diront ou penseront certains. Mais, à choisir, il est sans doute préférable d’endurer une sévère dégelée contre des adversaires de cette valeur, en sachant finalement fort bien à quoi s’en tenir au niveau des corrections à apporter, plutôt que de collectionner les cartons face à des sans-grade comme Anderlecht l’a fait tout au long de sa campagne de préparation. Au moment d’affronter Jan Koller et ses partenaires, le staff brugeois saura parfaitement où son équipe en est. Au Sporting, en revanche, cela reste à démontrer. Car ce n’est pas en jouant contre Janneke et Mieke qu’on peut se faire une idée réelle de ce qu’on a dans le ventre. En réalité, la première véritable opposition que le RSCA rencontrera sur sa route sera le Rapid Bucarest, ce soir. C’est là qu’on verra enfin ce que valent réellement les Mauves. A mon sens, les dirigeants auraient été bien inspirés, vu l’identité de cet adversaire, de prévoir en fin de campagne de préparation une confrontation un peu plus corsée que celle qui a opposé l’équipe au RBC Roosendaal, au Havre ou au RKC Waalwijk. Reste que, sur le papier, mon ancien club ne doit quand même pas faire une montagne non plus d’un club emmené par des joueurs qui n’étaient somme toute que réservistes dans notre championnat, comme Manu Godfroid ou Nourredine Zyati. Si une des deux phalanges doit faire figure d’épouvantail pour l’autre, c’est le RSCA pour le Rapid et non l’inverse. A mes yeux, tout comme le Borussia Dortmund face à Bruges, le Sporting doit pouvoir passer le deuxième tour préliminaire, et même le troisième car il a vraiment eu la main heureuse avec Cracovie ou Nicosie. Franchement, il n’aurait pas pu mieux tomber.

Nous n’avons plus de représentant en Coupe Intertoto : après St-Trond, le Lierse s’est fait éliminer à son tour.

Les Néerlandais du SC Heerenveen n’étaient évidemment pas du même tonneau que le Sloboda Tusla, que les Lierrois avaient rencontré au tour précédent. Cette élimination est dommage car les hommes d’Emilio Ferrera auraient eu un bon coup à jouer face aux Slovènes du NK Koper. Aux dires de l’entraîneur des Jaune et Noir, la Coupe Intertoto devait surtout servir de révélateur, pour lui, devant des équipes de bon niveau et je présume qu’il en aura tiré de précieux enseignements. Ce n’est pas pour rien qu’il recommande chaudement l’embrigadement de Gilles De Bilde et, dans la mesure où l’Anderlechtois ne souhaite rien tant que de poursuivre sa carrière sous ses ordres, je ne serais en définitive pas surpris qu’un terrain d’entente soit trouvé à ce niveau. Dans l’intérêt d’Hugo Broos, je crois que le Sporting ferait bien, en tout cas, de se séparer du Ket, ainsi que d’Ivica Mornar, qui s’accommode très mal d’une place sur le banc, lui aussi. Au nom de la sérénité dans le vestiaire, une solution doit être trouvée au plus tôt pour ces deux-là. D’autant plus que le coach du RSCA risque de devoir composer aussi avec un troisième gros bras dans le dug-out : Pär Zetterberg. Pour le moment, le Suédois accepte son statut. Ce n’est pas anormal, dans la mesure où l’équipe carbure sans lui. Mais le contraire eût été étonnant, compte tenu de la faiblesse de l’opposition. Si la situation perdure mais que les résultats ne répondent pas à l’attente, l’ancien numéro 10 risque de la trouver saumâtre. Et il a beaucoup plus de partisans au Parc Astrid que Gilles De Bilde et Ivica Mornar réunis, qu’on se le dise ! (B. Govers)

Georges Heylens commente le championnat.

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