7 La Louvière

L’ équipe type 4-4-2 Gardien

Silvio Proto est aujourd’hui titulaire chez les Diables : logique, vu sa saison. Il s’est bien amélioré dans ses sorties et n’a plus de points faibles : excellents réflexes, très bon jeu au pied, dégagements souvent dangereux. Il est aussi devenu un des leaders du vestiaire.

Entrejeu

Après le départ de Matthieu Assou-Ekotto, Gunther Van Handenhoven (à gauche au premier tour) a repiqué vers l’axe, aux côtés de Mario Espartero. Il a été remplacé sur le flanc par Julien Pinelli. A droite, le très polyvalent Fadel Brahami (il a joué en défense, dans l’entrejeu et même en attaque) a apporté énormément.

Défense

Une confirmation : George Blay est un back droit discret et fiable. Deux révélations : Olivier Guilmot (qui sortait d’une saison noire) et Geoffray Toyes (révélation pour la Belgique seulement, car il avait autrefois brillé en D1 française). Michael Klukowski fut excellent au premier tour et, après son départ, Laurent Montoya a aussi montré de bonnes choses.

Attaque

Les départs de Mickaël Murcy et Manaseh Ishiaku, à la trêve, ont laissé des traces car c’étaient les deux seuls vrais buteurs. Mathieu Maton et Rafik Djebbour ont déçu. Heureusement que Wagneau Eloi, arrivé en janvier, a atteint son meilleur niveau en fin de saison pour reconduire les Loups à la victoire.

LE TOP Silvio Proto

Ignoré au Soulier d’Or, Silvio Proto a remis les pendules à l’heure en étant désigné Gardien de l’Année. Il a pris des points pour son équipe et semble à présent tout à fait mûr pour un grand club belge ou étranger. Il va quitter les Loups alors qu’il y est toujours sous contrat.

LE FLOP Rafik Djebbour

Rafik Djebbour claquait des dizaines de buts en CFA avec Auxerre depuis des années et on l’annonçait dans la Liga, à Valence, quand il choisit de venir à La Louvière. Il ne s’est pas vraiment imposé au deuxième tour, alors que le départ de Manaseh Ishiaku lui en offrait une belle occasion.

LES Statistiques

1ère journée

Les Loups font une démonstration à Charleroi (2-5) puis vont confirmer ce départ inattendu.

18e journée

L’équipe qui entame le deuxième tour (0-0 contre Charleroi) est amputée de trois pions majeurs : Michael Klukowski, Matthieu Assou-Ekotto et Manaseh Ishiaku.

27e journée

Albert Cartier (ou Filippo Gaone ? !) aligne 11 gamins contre Bruges (défaite 0-2).

33e journée

La Louvière bat Ostende et égale le meilleur bilan en points de son histoire (44), signé l’an dernier avec Ariel Jacobs.

L’analyse Geoffray Toyes

Quel bilan global tirez-vous de cette saison contrastée ?

J’en retiens deux impressions opposées : un premier tour extraordinaire et un deuxième très difficile.

Cette différence s’explique-t-elle uniquement par les départs du mercato ?

En grande partie. Quelle autre équipe du niveau de La Louvière aurait résisté au départ d’un pion essentiel de chaque ligne ? Et de quelques réservistes qui avaient prouvé toute leur valeur au premier tour ? On a décimé notre noyau et notre jeu collectif : c’est dommage.

L’état d’esprit était-il toujours suffisamment conquérant au deuxième tour ?

Peut-être pas, mais c’était difficile d’accepter les nouvelles réalités sportives. Quand on a rivalisé avec les grands pendant une moitié de saison, c’est compliqué de conserver la même hargne en ayant perdu des barons. Je regrette que les réalités financières aient pris autant d’importance. Et les remous de fin de saison, avec l’incertitude sur les joueurs en fin de contrat, ont achevé de nous déstabiliser. Quand on est content de quelqu’un, on s’arrange pour le prolonger le plus vite possible, non ?

Les nouveaux joueurs avaient-ils le niveau ?

Certainement, et ils entraient même parfaitement dans le moule de la RAAL. Mais ils n’avaient aucune chance de se mettre du jour au lendemain au niveau de ceux qu’ils devaient remplacer. On ne cultive pas des automatismes en quelques jours.

Aviez-vous souffert des pronostics négatifs d’avant-saison ?

Ces pronostics sont débiles. Nous avons vite fait taire les gens.

LE COACH Albert Cartier

En juin 2004, c’était… Albert comment ? On affirma que Cartier se retrouvait à La Louvière parce qu’il avait accepté de travailler pour rien, ou presque. Un an plus tard, on sait ce qu’il vaut. Il est monté sur le podium de l’Entraîneur de l’Année et son nom a circulé û notamment û à Lokeren, à Anderlecht et au Standard. Ce Français est un vrai rassembleur, un scientifique du foot qui sait exploiter à fond les qualités de joueurs moyens et relancer des bannis du football professionnel. Il a aussi su prendre ses distances par rapport à une ambiance générale très tendue. Le football qu’il prône est extrêmement organisé et, à certains moments, chatoyant û ce fut le cas au premier tour, quand il disposait de tout l’effectif qu’il avait préparé pendant l’été. Il mérite à coup sûr une chance dans un club plus stable que la RAAL.

les tendances

Spectateurs (BON)

4.800 spectateurs de moyenne (dont 1.900 abonnés) : + 500 personnes par rapport à 2003-2004.

encadrement (TRèS MAUVAIS)

La guerre des clans ( Filippo GaoneLaurent Denis vs Stéphane Pauwels) a débouché sur le C4 du manager Pauwels, le seul dirigeant proche des joueurs. Albert Cartier a souvent semblé pris entre ces deux feux. Gaone est toujours aussi médiocre en communication.

spectacle (MOYEN)

Les Loups ont parfois produit un superbe football au premier tour mais furent le plus souvent poussifs depuis janvier.

finances (TRèS BON)

La bonne affaire de la saison, ce sont les transferts sortants qui ont rapporté près de 2,2 millions, en attendant la vente de Silvio Proto. Le recrutement de l’été n’avait coûté que 64.000 euros. Dépenses : 2,5 millions. Recettes hors transferts : 2,5 millions.

adaptation (BON)

Des coups dans le mille : Fadel Brahami, Geoffray Toyes, Mario Espartero. Des transferts valables : Wagneau Eloi, Laurent Montoya. Des échecs : Yannick Zambernardi, RafikDjebbour. Mais aussi (et surtout ?) plusieurs jeunes du cru qui ont pointé le bout du nez.

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