500 roses

Cassano en phase de normalisation.

Personne ne discute son talent et pourtant Antonio Cassano (26 ans) est l’un des joueurs qui divisent le plus les tifosi. Pour les uns, l’avant n’a pas la tête (sous-entendu le cerveau) d’un champion, pour les autres il doit être désigné comme un des leaders de l’équipe nationale. Sur ses prestations de la saison dernière, il n’y a pas de doute, le joueur mérite qu’on lui fasse confiance. Mais si on se réfère à ses cassanate (c’est ainsi que l’on a surnommé les conneries du joueur), rien ne garantit que Cassano va devenir un footballeur comme les autres.

Apparemment, les dirigeants de la Sampdoria croient en la normalisation de l’attaquant puisqu’ils ont levé l’option qu’ils avaient sur le joueur prêté par le Real Madrid. Ils savent qu’avec Talentino (le petit talent) il faut faire preuve de beaucoup de patience. Cassano est un amuseur public dont la bonne humeur est contagieuse. Mais cela ne dérange personne tant qu’il se contente de blagues de potaches (jeter les souliers d’équipiers dans les toilettes, jouer un match avec des chaussures de ville, prédécouper les fonds de verres en carton au réfectoire, offrir un bouquet de 500 roses à un équipier en lui faisant croire qu’il vient d’une admiratrice ou imiter son coach devant les caméras de la télévision). En revanche, ses dirigeants et coach ne peuvent admettre qu’il perde la tête ce qu’il fit à quatre reprises la saison écoulée. Et la dernière de ses explosions (faire les cornes à l’arbitre, lui lancer le maillot à la figure en lui criant  » je t’attends à la sortie ! « ) lui a valu cinq journées de suspension à un moment où le sprint pour l’Europe était engagé.

Cassano est un instinctif : il fait ce qui lui passe par la tête et, sur un terrain, cela se traduit régulièrement par quelques coups de pattes géniaux. Et le public en redemande ! Une chose est sûre, la saison dernière, le joueur a apporté un cinglant démenti à tous ses contradicteurs, tous ceux qui, à son retour en Italie en juillet 2007 après une saison et demie catastrophique au Real Madrid, prétendaient qu’il n’avait plus la tête au football. Tout au long du championnat, on n’a pas vu le Cassano démotivé, hors forme et fainéant annoncé. En quatre mois, il a perdu 7 kilos et, alors que jusqu’ici, il s’ingéniait à éviter les séances tactiques, il n’en a raté aucune la saison dernière et a même annoncé qu’il avait pris conscience de l’importance de certains mécanismes y compris pour un joueur de son style.

FRANCO SENSI, qui avait accédé à la présidence de l’AS Rome en 1993, est décédé des suites d’une longue maladie (il était hospitalisé depuis deux mois) à 82 ans. Sa fille, Rosella, administratrice déléguée et véritable patron depuis quatre ans, le remplacera à la tête du club. Ce décès a éclipsé la venue de Julio Baptista, l’attaquant du Real qui a signé pour trois ans. Quant aux joueurs, soucieux d’honorer sa mémoire en remportant la Supercoupe, ils n’y sont pas parvenus : l’Inter s’est imposé 6-5 aux tirs au but (2-2 après 120 min)

ADRIAN MUTU, l’attaquant de la Fiorentina a reçu deux coups sur la tête. D’une part : il a été condamné par la FIFA à verser 17,2 millions d’euros à Chelsea pour rupture unilatérale de contrat suite au contrôle positif à la cocaïne. De l’autre : il s’est fracturé le coude lors de l’entraînement avec son équipe nationale, ce qui signifie une indisponibilité de 20 jours.

GIORGIO CHIELLINI, l’arrière de la Juventus, est out pour deux mois à cause d’une élongation du ligament croisé du genou gauche. Il y a huit mois, le défenseur avait été victime du même problème à droite.

JOSE LUIS VIDIGAL, le milieu de l’Atalanta, a rompu son contrat pour rentrer au Portugal. Il a signé pour deux ans avec l’Estrela Amadora, le club dont son frère Lito est le coach.

TOMMASO ROCCHI, l’avant de la Lazio, est en conflit avec sa direction à cause de la fracture du péroné qu’il s’est occasionnée aux JO avant le match contre la Belgique. Le club n’était déjà pas content que le joueur (seul hors-âge et capitaine de l’équipe) se rende à Pékin et il l’est encore moins depuis qu’il va devoir se passer de lui 40 jours. Autre victime des Jeux : Ignazio Abate (lésion à la cuisse droite), le médian de Torino, devra observer de 10 à 15 jours de repos absolu.

NICOLAS RIBAUDO

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