4 QUESTIONS SUR LES ARBITRES

1. Pourquoi nos meilleurs referees sont bons en Coupe d’Europe

et mauvais en championnat de Belgique ?

L’explication est très simple : lorsqu’ils arbitrent un match entre deux équipes étrangères, ils sont observés avec un regard neutre, alors qu’en Belgique, ils subissent les réactions épidermiques du supporter. Un penalty flagrant oublié en faveur du Dynamo Bucarest est plus facilement pardonné qu’une erreur qui lèserait le Standard dans un match contre Anderlecht. Cette impression est partagée par Serge Gumienny, qui a sifflé le choc Bruges-Anderlecht le week-end passé :  » Ailleurs, on est jugé sans à priori alors qu’en Belgique, on traîne tout un passé derrière soi : supporters, entraîneurs et dirigeants se souviennent que telle ou telle chose s’est produite dans un match précédent, et nous accueillent avec un préjugé favorable ou… défavorable « .

2. Sentent-ils assez bien le jeu ?

Nos arbitres doivent commencer tôt. La plupart prennent le sifflet pour la première fois vers 16 ans chez les jeunes puis gravissent les échelons qui séparent la Provinciale du foot national, et arrivent en D1 vers 30 ans. Ils n’ont aucun passé de footballeur de haut niveau. De la même façon qu’on peut se demander si un ancien joueur de Provinciale peut devenir un grand entraîneur de l’élite, on peut se demander : le manque de vécu est-il un handicap pour bien arbitrer ? Le jeune arbitre liégeois Gaëtan Simon reconnaît qu’au début de sa carrière, il ne sentait pas bien le jeu. Précisément ce que beaucoup de joueurs et d’entraîneurs reprochent.

3. Notre pays est-il si riche pour accorder un seul match de D1

par mois à nos meilleurs sifflets ?

Après une rencontre de l’élite, la plupart d’entre eux sont désignés pour un match de D2, puis comme quatrième officiel. JérômeEfongNzolo n’y voit pas malice :  » Les arbitres internationaux sifflent davantage, les autres ont un tour de rôle, c’est logique « , estime-t-il.

4. Siffleraient-ils mieux s’ils étaient pros ?

Les arbitres touchent 650 euros pour un match de D1. Pas sûr. L’erreur est humaine, et comme nous a dit un referee :  » J’ai déjà vu un attaquant international tirer au-dessus d’un but vide, à trois mètres de la cible. Alors, il faut nous pardonner si parfois, nous aussi, nous nous trompons « .

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