4-4-2 à la mode !

Après dix journées de championnat, on peut constater que c’est le dispositif le plus utilisé dans notre compétition.

Et dire qu’il n’y a pas si longtemps, beaucoup d’entraîneurs en Belgique hésitaient encore pour évoluer avec un 4 défensif et osaient encore moins évoluer en zone en perte de balle.

Je me souviens de la formation accélérée de l’école des entraîneurs où Luka Peruzovic, alors coach d’Anderlecht, prétendait que pratiquer la zone avec les joueurs à sa disposition était impossible. Qui, à l’époque, en Belgique, pouvait alors se le permettre ? A l’heure actuelle, pratiquement tous les mentors des trois premières divisions osent pratiquer la zone. Et certainement les plus faibles de chaque série. Il n’y a pas si longtemps, moins on avait de moyens, plus on avait tendance à pratiquer l’individuelle sur tout le terrain. Heureusement, à présent, beaucoup de coaches se sont enfin rendu compte qu’il était plus facile de contrer les meilleurs avec un bon quadrillage du terrain plutôt que de chercher les confrontations individuelles à tous les niveaux. Car, dans ce cas, les meilleurs font généralement la différence.

Le 4-4-2 (voire le 4-5-1) est le système le plus utilisé chez nous mais dans tous les cas, c’est son animation qui importe. Et là, cela peut varier très fort d’une formation à une autre. Bruges essaye de rester fidèle à son 4-3-3 mais dans un article précédent, j’avais émis le doute pour Jan Ceulemans de pouvoir continuer dans ce système. La qualité des prestations du Club va peut-être l’amener à changer son fusil d’épaule. Mais l’équipe qui modifie le plus son système et surtout son animation c’est certainement Anderlecht. Il faut dire que Frankie Vercauteren dispose probablement du noyau le plus riche et offrant le plus de possibilités.

Schéma 1 : Vanden Borre s’intègre dans l’entrejeu

L’équipe-type des Mauves ressemble à celle du schéma 1 mais l’animation varie avec Anthony Vanden Borre s’intégrant très souvent dans l’entrejeu pour compenser le léger déséquilibre sur le flanc droit où Christian Wilhelmsson évolue le plus souvent comme attaquant (ou change carrément de flanc). Le 4-4-2 peut se transformer alors en 3-4-3 voire en 4-3-3 si Vanden Borre reste derrière.

Schéma 2 : le système de base modifié

L’absence de certains titulaires indiscutables ou le système de rotation mis en place par le coach peut modifier le système de base. Les changements tactiques en cours de match modifient également souvent le dispositif en fonction du résultat que l’entraîneur veut forcer ou préserver. A Beveren, l’absence de Vincent Kompany, de Hannu Tihinen, de Bart Goor et la présence de Walter Baseggio (à la place de Pär Zetterberg) ont débouché sur un 3-4-3 très flexible en fonction de la domination ou non de l’adversaire (transformé par moments en 4-3-3 ou même parfois en 5-4-1).

Conclusion

Même si Silvio Proto a livré une grande prestation et qu’Anderlecht a bénéficié du brin de chance nécessaire dans une saison où l’on veut être champion, les différentes modifications tactiques n’ont pas eu de conséquences sur le résultat !l

étienne delangre

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