3 CLUB BRUGES

équipe type 4-4-2 Gardien

A peu près le seul secteur à avoir bien fonctionné. Stijnen est le numéro un incontesté. Il a répété cette saison tout le bien montré l’année précédente. Il a trop souvent été mitraillé.

Défense

Elle a faibli à tous les postes. Quatre joueurs se sont succédé à droite : De Mets, Vermeulen, Ciman, Geraerts. Dans l’axe, Simaeys et Alcaraz ont eu des passages à vide et Evens a été trop vite écarté et était trop peu mobile pour doubler Klukowski à gauche.

Entrejeu

Au premier tour, le duo ClementLeko était trop lent par la suite, la paire OdjijdaKruska n’a pas été plus brillante. Le danger devait venir de Dirar, aligné à gauche au premier tour, Vargas jouant à droite, puis de l’autre côté dès janvier, le flanc gauche étant occupé par Daerden ou Blondel, dont l’apport a été réduit.

Attaque

Akpala a démarré en trombe, du moins comme buteur, mais il ne sait pas conserver le ballon. La deuxième saison de Sonck est meilleure, même si son corps se rebelle parfois. Le Club n’avait pas d’alternative. L’apport de Van Heerden, Chavez, Djokic, Capon et de Dahmane a été faible.

TOP Stijn Stijnen

Le Brugeois le plus régulier, comme la saison précédente. Le gardien de but reste fort sur sa ligne de même qu’homme contre homme. A quasi chaque match, il a réalisé des arrêts déterminants.

FLOP Laurent Ciman

Il a terminé en force mais cela ne fait pas oublier sa faiblesse préalable. Il n’est pas l’arrière droit rêvé et dans l’axe, il laisse passer trop de ballons. Il a souffert, le public l’a critiqué mais jamais il n’a abandonné. Au Standard, les fans ont fini par scander son nom.

statistiques

12e journée

Dans un stade comble, le Club arrache le nul 1-1 face à Anderlecht mais après un bon début des Bleu et Noir, les Mauves dominent. Première déception.

16e journée

Deuxième sommet à domicile, deuxième déception : en un quart d’heure fou, le Standard étrille le Club et s’impose 1-4.

25e journée

La saison a beau être pénible, le Club remporte son deuxième derby : 1-3 au Cercle.

analyse Philippe Clement

Que retenez-vous de cette campagne ?

Elle s’est jouée en deux actes. Nous avons maintenu le cap jusqu’à la mi-décembre. Nous étions premiers au classement et dans les temps en coupe d’Europe, après un match nul à Valence. Ensuite, en l’espace de deux semaines, nous avons essuyé trois revers en championnat et une élimination en UEFA. A ce moment, plusieurs joueurs étaient vidés et d’autres blessés. Ensuite, nous avons été irréguliers. Le second tour a commencé par notre élimination de la Coupe de Belgique, de sorte qu’il ne nous restait que le championnat, où nous étions en recul. Nous nous sommes retrouvés sous pression.

Avez-vous une explication à cette irrégularité du second tour ?

Partiellement. Nous avons entamé la formation d’une équipe. Les blessures, le manque d’automatismes, le surcroît de pression… Mais au fond, ce ne sont que des excuses après-coup, tout cela n’est pas vraiment important. Nous n’avons pas apporté ce qu’il fallait, nous avons essuyé trop de défaites et pris trop peu de points. Nous manquions de talent ? C’est aussi une excuse facile. En quoi consiste le talent ? Faut-il dribbler dix hommes ? Qualité individuelle, collective, mentalité, voilà ce qu’il nous faut. J’ai été champion à Bruges avec une équipe qui recelait soi-disant trop peu de qualités pour briguer la première place. Les résultats mettent souvent le talent en exergue. J’espère que le départ annoncé de l’entraîneur n’a pas joué de rôle en fin de saison. Je ne suis pas dans la tête de mes coéquipiers mais si c’était l’explication de notre irrégularité, je trouverais ça très malheureux.

coach Jacky Mathijssen

Durant la deuxième de ses trois saisons de contrat théorique, l’entraîneur n’a pas démontré qu’il était capable de fondre une équipe rajeunie en un ensemble alliant qualité et puissance pour rivaliser avec l’élite. La saison précédente, le Club était resté dans le peloton de tête jusqu’à la moitié du second tour mais cette fois, il a sombré en décembre. Il n’a pas manqué d’engagement mais les joueurs, jeunes et moins jeunes, n’ont pas eu assez de points d’ancrage pour gagner en assurance.

Ce noyau était-il capable de mieux ? La direction estime que oui et a pris congé de son entraîneur avec une saison d’avance.

tendances

BON : Spectateurs

Le nombre d’abonnements continue à croître. 20 % des abonnés sont de sexe féminin. En fin de saison, beaucoup d’abonnés ont boudé le stade faute de spectacle.

BON : Encadrement

Tout est parfaitement réglé. Suite à un certain mécontentement à l’égard du staff médical, les joueurs en revalidation sont plus libres. Il y a un changement de président.

MOYEN : Spectacle

Le Club a déçu malgré une injection de technique, certainement dans les affiches mais aussi contre des équipes moins fortes.

MOYEN : Finances

Le stade n’offre pas assez de possibilités et il a fallu investir dans l’équipe, ce qui a coûté cher. Le Club reste cependant une bonne marque et a une aura nationale. Les pannes des panneaux publicitaires rotatifs autour du terrain ont été gênantes, voire risibles. C’est impensable en ces temps de récession et indigne d’un grand club.

MOYEN : Intégration

Peut-être s’avéreront-ils de bons transferts mais leur rendement direct a été médiocre : Odjijda, Kruska, Vargas, Dirar, Ciman, Akpala sont à l’aube de leur carrière. Dahmane et Evens ont échoué parmi l’élite. De Vlieger a satisfait comme doublure de Stijnen.

par Peter T’Kint

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