200E CLASICO : 1-1

Le Clasico n’a pas besoin qu’on y mette le feu. Pourtant, la veille du match, Luis Figo, qui a joué pour les deux clubs, ne s’est pas montré très tendre à l’égard du Real Madrid. Dans le quotidien Marca, le Portugais a ouvertement critiqué la politique du club et plus particulièrement de son ex-président, Florentino Perez :  » Si la chose la plus importante pour ton projet est de monter un cirque, il est évident que tu as moins de chances de gagner… La situation du Real a commencé à se dégrader après la troisième année. Quand les aspects commerciaux ont pris le dessus sur les aspects sportifs. Ainsi sont arrivés des joueurs qui n’avaient pas été achetés pour des raisons tactiques mais parce qu’il y avait d’autres priorités « .

Ce n’est pas le week-end dernier dans un Camp Nou complet (98.295 spectateurs) et qui fêtait le fait que le parlement ait approuvé le statut spécial de la Catalogne, que le Real a laissé paraître toutes ses faiblesses. Pourtant, le contexte ne lui était pas favorable puisque le Barça, dominateur jusque-là, reçut à la 22e un penalty pour une faute de RobertoCarlos sur Markvan Bommel, Ronaldinho le transformant. L’arrière gauche du Real clama son innocence mais l’arbitre l’exclut trois minutes plus tard : stupide ! Mais si la bête était blessée, elle n’avait pas rendu son dernier souffle. Julio Baptista remportait d’abord son duel avec le capitaine catalan Puyol puis Ronaldo, à lui seul, tint toute la défense locale sous tension. El Fenomeno confirma par la suite les signes de regain de forme apparus la semaine précédente. En fin de rencontre, on a revu le Ronaldo des grands jours : lancé par Baptista, il a piqué un sprint tout en progression, s’est présenté seul devant Valdes et l’a humilié d’un petit ballon lifté dans l’angle opposé. Un goal d’anthologie pour relancer encore un peu plus le débat sur son futur. Si le Brésilien préfère toujours aller voir ailleurs, la venue de Sven-GoranEriksson, qui tient la corde, pourrait l’inciter à rester. Ce qui n’aurait pas été le cas avec FabioCapello, qui avait mis dans ses conditions le départ du Brésilien, ou de CarloAncelotti qui aurait désiré que le club se sépare de Ronaldo ou de Raul. Et comme celui-ci veut honorer son contrat jusqu’en 2010…

N. RIBAUDO

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