2. Le joueur

D avid Hubert (ex-coéquipier à Malines) :  » Jouer avec lui était chouette car il voulait toujours gagner. Certaines de ses déclarations dans la presse reflètent plutôt son caractère sur le terrain qu’en dehors. Steven s’énervait quand quelqu’un délivrait une mauvaise passe et il tentait lui-même quelque chose quand rien ne tournait. Il cherchait constamment des solutions. Le football était sa vie. Nous vivions au même étage à l’internat de l’école de sport de haut niveau. Pendant les examens, il m’arrivait d’entrer dans sa chambre avec une question mais il était en train de dormir car pour nous les entraînements continuaient.  »

Stan Van den Buijs (ex-entraîneur) :  » Il se repose beaucoup et n’est généralement pas joignable l’après-midi car il fait la sieste. Il vit en fonction du football. Tout le monde prétend qu’il a sale caractère sur le terrain. C’est vrai : il met tout en £uvre pour gagner. Steven aime tant le football que quand on le lui prend, par exemple en le plaçant sur le banc, c’est…

Quand il sentait que lui ou un autre allait devoir occuper un autre poste, il s’y intéressait. Il demandait comment nous allions jouer. Parfois, MichelPreud’homme l’appelait pour lui en parler. Ces aspects l’intéressent énormément et pas seulement les détails qui le concernent. Il veut parfois être partout. C’est pour ça qu’il n’est pas rentable si on le commet au numéro dix. Il ne joue jamais pour lui-même. Son audace se démultiplie en fonction du challenge. En le nommant capitaine, Michel a boosté son épanouissement.  »

Willy Mraz (il l’a hébergé à Genk) :  » Il a senti très jeune ce que nous avons ensuite tous découvert. Il n’est pas un joueur banal : le football occupera toujours la première place dans sa vie. Il a rapidement décidé de devenir footballeur professionnel. Et Jacques, son père, a tout mis en £uvre pour l’aider.  »

 » Il ne joue jamais pour lui-même « 

Vincent Stevens (ex-coach chez les jeunes Malinois) :  » Lors des débuts de Steven au Brussels, Jacques, son père, a dû fumer un paquet de cigarettes en une mi-temps. Chaque fois qu’il voyait un réserviste s’échauffer, il craignait qu’il ne remplace Steven. Il ne cessait de se tracasser. Il savait que son fils se concentrait incroyablement sur le football. Il a énormément progressé à Genk sous la direction de Ronny Van Geneugden. Son développement est fantastique. Il raffolait des tournois et des stages. Il s’épanouissait à l’idée de jouer tous les jours ou de s’entraîner trois fois par jour, en ne devant penser à rien d’autre… A l’époque, j’effectuais du scouting pour l’équipe fanion de Malines. Dans le vestiaire des -14 ans, j’ai un jour demandé qui voulait m’accompagner car mon partenaire habituel s’était décommandé. Nul n’a pipé mot, pas plus Steven que les autres. Il n’était pas aussi communicatif que maintenant. Je pense qu’il a changé quand il a fréquenté l’école de sport de haut niveau vers 16 ou 17 ans. Il a appris à se faire respecter, à s’imposer. Mais je n’étais pas rentré à la maison depuis cinq minutes que le père Defour me demandait si Steven pouvait m’accompagner. Dans le compte rendu du match Beveren-Antwerp, j’ai mentionné Steven comme scout adjoint. C’est le fameux match durant lequel un supporter de l’Antwerp s’est planté à côté du but. Quand la direction a lu mon rapport, elle a réagi : -Un scout de 14 ans ? Mais c’est typique de Steven. Il était déjà très impliqué dans le football.  »

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