17 TUBIZE

équipe type 4-5-1 Gardien

Tubize a commencé la saison avec un gamin, Mario Santos De Matos : un cadeau empoisonné. Nicolas Ardouin a vite été transféré et on peut finalement le créditer d’une bonne saison. Il a fait quelques grosses erreurs mais il a aussi sorti des dizaines de ballons chauds.

Défense

Tubize a encaissé plus de deux buts par match en moyenne et il y a eu quelques grosses claques, surtout au deuxième tour. Albert Cartier a souvent modifié son 4 arrière. Jason Vandelannoite était le seul titulaire régulier à avoir déjà joué en D1 belge. Muscal Mvuezolo, régulièrement aligné à gauche, est le joueur à avoir le plus de temps de jeu.

Entrejeu

Cartier a alterné le 4-4-2 et le 4-5-1. Dans les deux dispositions, il confiait d’importantes responsabilités à Alan Haydock, son relais sur la pelouse. Gregory Dufer est passé régulièrement de l’axe à un flanc et Vittorio Villano a aussi souvent switché.

Attaque

Au premier tour, la ligne d’attaque se résuma à Jérémy Perbet. Il s’est un peu effacé après janvier et il était moins performant seul devant qu’avec un deuxième attaquant dans ses parages. Avec Dufer, il aura été le seul Tubizien dangereux pour les défenses adverses.

TOP Gregory Dufer

Jérémy Perbet fut le héros du premier tour en marquant sa ration de buts. Mais sur l’ensemble de la saison, c’est Gregory Dufer, prêté par le Standard, qui a été le meilleur Tubizien. Il court, il dribble, il passe, il marque, il tire l’équipe. Il fut même question d’un retour chez les Rouches en janvier : révélateur de son niveau.

FLOP Quinton Fortune

Cela fait mal de voir une légende pédaler à ce point dans la semoule. Quinton Fortune a fait un passage fantastique à Man. United. A Tubize, on a vite vu qu’il était en bout de course. Premier match (contre Malines) : carte rouge. Deuxième match (contre Zulte Waregem) : une erreur de débutant qui ouvre le bal (0-6) et un Fortune en pleurs au coup de sifflet final.

statistiques

1re journée

Tubize joue le premier match de son histoire en D1, contre Mouscron (défaite 1-2).

7e journée

Première victoire en D1 pour Tubize (2-1 contre Dender).

29e journée

Tubize perd 4-1 au Cercle Bruges : c’est sa dixième défaite consécutive (34 buts encaissés).

32e journée

Tubize accroche Anderlecht (1-1) mais est mathématiquement condamné à un retour direct en D2.

analyse Yohan Brouckaert

Tubize pouvait-il faire mieux que l’aller-retour ?

Un Tubize en forme pendant toute la saison avait les moyens de se sauver. On a vu notre niveau dans plusieurs matches : contre Lokeren, le Cercle, Charleroi et d’autres. Nous l’avons encore démontré lors des derniers matches. Malheureusement, c’était trop tard.

Vous avez connu un terrible passage à vide avec 10 défaites d’affilée : l’explication ?

C’est inexplicable, toutes ces casquettes. Et ça nous a été fatal. Au contraire de la majorité des autres équipes, nous n’avons pas pris de points quand ça ne tournait pas. Alors que c’est crucial de continuer à grappiller dans les moins bons moments. Des clubs comme Bruges ou Charleroi ont aussi traversé une période sans mais ils ont quand même pris quelques points dans ces périodes-là. Nous avons peut-être manqué de métier.

On a l’impression que le mercato de janvier a tout cassé.

Tubize aurait dû conserver des joueurs comme Benjamin Lambot ou Jean-Baptiste Paternotte, qui étaient prêts à tout pour leurs couleurs. Ceux qui sont arrivés avaient des qualités mais ils ne les ont exprimées qu’en fin de saison, quand notre sort était réglé. Il aurait fallu qu’ils s’adaptent beaucoup plus vite pour que l’équipe tire profit de leur arrivée.

Albert Cartier ne vous a-t-il pas trop épuisés jusqu’en janvier ? Etait-ce tenable jusqu’à la fin de la saison ?

Il nous a fait beaucoup progresser physiquement et mentalement. Avec lui, on sait qu’on peut aller à la guerre. Mais on a manqué de jus au deuxième tour. Il ne faut pas se le cacher.

coach Albert Cartier

Après avoir réussi à maintenir en D1 trois petits clubs belges (La Louvière, Brussels, Mons), il vient de rater son quatrième défi chez nous. C’était écrit d’avance mais Albert Cartier est parvenu à repousser le verdict mathématique très tard dans la saison. Il a pris plusieurs initiatives spectaculaires pour réveiller ses hommes : il les a gardés sur le terrain à la mi-temps d’un match (à Mouscron) en plein hiver, il les a fait courir en pleine nuit dans Tubize après la défaite dans ce même match, il a subitement remplacé sept titulaires pour le déplacement au Cercle Bruges. Ses méthodes de para-commando ne font pas toujours l’unanimité dans le vestiaire. Mais elles ont une fois de plus marché… jusqu’en janvier.

tendances

MAUVAIS : Spectateurs

Avec 3.500 spectateurs de moyenne, Tubize ferme la marche. Le foot n’a jamais été populaire dans cette ville, même quand le club jouait la montée en D1.

BON : Encadrement

Tout est clair à Tubize : Albert Cartier est le seul patron d’un staff où l’entente a toujours été bonne, Louis Derwa est le manager qui prend les grandes décisions sportives et le président Raymond Langendries reste en retrait.

MAUVAIS : Spectacle

Pendant le premier tour, on a vu une équipe qui s’arrachait et ce fut parfois payant. Après janvier, elle a plus cherché à jouer au foot mais ça a rapporté très peu de points.

BON : Finances

Tubize avait le plus petit budget de D1, à peine 4 millions. En refusant de faire des folies, la direction a assuré l’avenir du club.

MOYEN : Intégration

En comptant l’été et janvier, Tubize a acquis une vingtaine de joueurs ! Cinq réussites : Nicolas Ardouin, Gregory Dufer, Vittorio Villano, Jérémy Perbet, Jason Vandelannoite. On attendait plus de Yasin Karaca, Gérald Forschelet et Alan Haydock. Les cinq transferts de janvier se sont plantés (dont Quinton Fortune et Valery Sorokin).

par Pierre Danvoye

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire