17. SAINT-TROND

équipe type 4-4-2

Gardien

Après son revers 5-1 au Cercle lors de la neuvième journée, FrankBoeckx a bousillé sa voiture, ce qui lui a coûté sa place dans le but trudonnaire et un billet pour Pékin. SimonMignolet s’est bien débrouillé et a su se ressaisir après sa gaffe contre Roulers.

Défense

A mi-parcours, les trois quarts de la défense étaient écartés ( Vreven, Trenson, Milenkovic). Van Oudenhove, Wisniowski et Dreesen ne suscitaient pas vraiment la confiance. Trois joueurs ont été transférés. Cantaluppi a apporté sa classe et a piloté Hayen, Gobec et Collen ont été irréguliers.

Entrejeu

Delorge, Peeters et Chimedza ont beaucoup joué. Debroux a été blessé pendant la quasi-totalité du premier tour, Hendrikx a raté le dernier quart de championnat pour la même raison. Van Dessel ne s’est pas imposé.

Attaque

Coulibaly a marqué sept buts, ce n’est pas mal. Tous les autres nouveaux ( Kalulika, Pospisil, Sidibe) sont des échecs. Beslija est trop gros, Hartog s’est gravement blessé, Sishuba est parti. Van Houdt a payé le tribut d’une vie peu professionnelle.

TOP Mario Cantaluppi

L’ancien international suisse a troqué la Bundesliga pour les bas fonds du football belge. Il ne s’en est pas offusqué. Il a pris la direction de la défense et a aussi trouvé le chemin du but adverse. Forte personnalité sur le terrain et en-dehors, il a forgé le respect général par ses prestations.

flOP Peter Van Houdt

L’icône trudonnaire a souvent été blessée, a eu des problèmes privés, est souvent apparue fatiguée à l’entraînement, récupérait pendant la théorie. Envoyé chez un psychologue, l’attaquant a connu un accident de voiture. Le club l’a écarté.

statistiques

6e journée

Après la défaite 1-2 dans le derby contre Genk, Valère Billen démissionne de son poste d’entraîneur.

8e journée

Après sept défaites d’affilée, Saint-Trond arrache un premier point (0-0) contre le Standard.

15e journée

Mené 2-3 contre Anderlecht, champion en titre, Saint-Trond renverse le match et s’impose 4-3.

21e journée

Saint-Trond réalise un nul 1-1 à Charleroi. Il est avant-dernier, une place qu’il ne quittera plus.

analyse Rocky Peeters

Comment résumeriez-vous votre saison ?

Dramatique. Elle a commencé et fini dramatiquement. Nous n’avons jamais pu exploiter les occasions qui se présentaient de nous rapprocher du peloton. Je pense aux matches à domicile contre Dender et Roulers. C’est dû à la malchance mais d’un autre côté, quand on ne preste pas de toute la saison, divers facteurs entrent en compte. Peut-être manquions-nous de talent. C’est possible mais je ne le crois pas, même si beaucoup de joueurs ont été renvoyés. Huit transferts en hiver, cela fait aussi beaucoup de monde à intégrer d’un coup.

Quand avez-vous pensé que cela allait mal tourner ?

A plusieurs moments. Après un zéro sur 21, on commence à douter. Saint-Trond reste sur trois ou quatre saisons difficiles. Cela devait finir par être fatal. Quand nous avons commencé à perdre des matches importants à domicile, j’ai vraiment pensé que nous étions mal barrés. Le 2-3 à Gand nous a rendu quelque espoir, dissipé une semaine plus tard contre Westerlo : nous avons disputé notre plus mauvais match du second tour. Le stress nous a-t-il coupé les jambes ?

Mario Cantaluppi s’est plaint de la mentalité de certains joueurs, sans citer de noms.

Il a raison. Il voulait dire que beaucoup de joueurs se plaçaient en situation de retrait par rapport à l’entraîneur au lieu d’agir en fonction de ce qu’il disait. Certains ne supportent pas la critique. Chacun a sa fierté mais il faut un minimum de maturité pour accepter celle-ci, surtout quand ça va mal, ce qui était notre cas. Sinon, nous ne serions pas avant-derniers.

coach Dennis van Wijk

Un brillant entraîneur de terrain n’est pas nécessairement un bon coach principal, comme on l’a vu avec Valère Billen. Il était très motivé mais son coaching n’a pas toujours été pertinent et il n’a pas bien géré le groupe.

Saint-Trond semblait avoir trouvé en Dennis van Wijk l’homme qui lui convenait, déjà par son tempérament. Hormis une brève éclaircie juste après la trêve hivernale – quatre matches nuls consécutifs, il n’a pas obtenu de rendement de l’équipe non plus. Van Wijk a surtout travaillé tactiquement mais, à sa grande frustration, il a constaté que la plupart de ses footballeurs n’étaient pas capables de réfléchir en cours de match. Il n’a pas eu de prise sur le manque de discipline. Le noyau n’était pas assez étoffé pour qu’il puisse écarter les ingérables.

tendances

SPECTATEURS (mauvais)

Une moyenne de 7.013 spectateurs dont 3.740 abonnés. Le deuxième plus mauvais résultat des huit dernières années.

ENCADREMENT (mauvais)

Le correspondant qualifié Ludwig Sneyers, l’entraîneur des gardiens EddyRaymaekers, le conseiller sportif François Laureyssen et le responsable de la formation, Thomas Caers, sont partis, volontairement ou non. L’entraîneur ValèreBillen a effectué un pas en arrière, Poll Peters est devenu le nouvel assistant et Dennis van Wijk l’entraîneur principal.

SPECTACLE (moyen)

Les victoires au RC Genk et à Gand ont été brillantes mais à domicile, hormis le succès 4-3 contre Anderlecht, ce fut désespérant.

FINANCES (mauvais)

Le club prétend avoir respecté son budget, soit six million, mais il ne pipe pas mot de l’apport personnel du président RolandDuchâtelet dans les transferts hivernaux, dont certains représentent une lourde masse salariale.

INTÉGRATION (mauvais)

Les transferts estivaux ont été si mauvais, hormis AdamoCoulibaly, que le club a acheté une demi-équipe en janvier. Seul MarioCantaluppi a vraiment constitué une réussite.

par Jan Hauspie

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