15. Charleroi

L’ équipe type 4-4-2

Gardien

Bertrand Laquait a confirmé pendant tout le championnat les qualités affichées lors du deuxième tour de la saison dernière. C’est à coup sûr l’un des gardiens les plus complets de notre D1 : réflexes étourdissants, sorties audacieuses et souvent gagnantes, très bon jeu au pied.

Défense

Frank Defays et Ibrahim Kargbo ont été indéboulonnables. L’autre place dans l’axe était occupée par Mustapha Sama, jusqu’à sa blessure et son remplacement par Michaël Ciani. A gauche, la situation fut plus confuse: des joueurs alignés ( Loris Reina, Fabrice Lokembo, Kanfory Sylla), Reina a dégagé la meilleure impression.

Entrejeu

Pas de trace de Laurent Macquet dans cette équipe type, à partir du moment où il a peu joué sous l’ère Robert Waseige. Le Liégeois estimait qu’il avait besoin de deux récupérateurs. Macquet est revenu dans l’équipe dès l’arrivée de Jacky Mathijssen. Sébastien Chabaud a réussi une saison très régulière. La vivacité de Grégory Dufer et Majid Oulmers fut plus d’une fois décisive.

Attaque

Adekanmi Olufade fut absent pour blessure pendant une bonne partie du premier tour. Le bilan de Victor Ikpeba, arrivé en janvier ? Son expérience fut un atout au cours des premiers matches, puis il connut un (très) long passage à vide, continuant toutefois à marquer de temps à autre.

LES Statistiques

9e journée

Robert Waseige remplace Dante Brogno à la tête de l’équipe.

31e journée

Une défaite pénible sur le terrain du Germinal Beerschot provoque le renvoi de Robert Waseige. Jacky Mathijssen lui succède pour trois derbies wallons décisifs (Mouscron, Standard et Mons).

34e journée

Charleroi arrache son maintien lors de la toute dernière journée.

LE TOP Grégory Dufer

Un Carolo chez les Diables : il y avait longtemps que ce n’était plus arrivé. Grégory Dufer, cet enfant du club, a brillé à plusieurs postes : attaquant, médian droit, axial ou gauche. Toute médaille a son revers : il ne devrait plus être Zèbre dans quelques mois.

LE flOP Kanfory Sylla

Ce défenseur ne pourra jamais dire qu’on ne lui a pas donné sa chance. Mais il n’a jamais û vraiment û su la saisir. Kanfory Sylla est le style de joueur qui donne des sueurs froides à ses coéquipiers : il est peu fiable, toujours imprévisible et régulièrement violent dans ses interventions.

L’analyse Frank Defays

Le plus étonnant dans la saison du Sporting n’est-il pas qu’il ait dû se battre jusqu’à la dernière journée pour assurer son maintien ?

Tout à fait. Il y avait largement assez de talent dans notre noyau pour obtenir le sauvetage bien plus tôt dans la saison. Mais nous avons dû nous battre avec des éléments défavorables, dont û essentiellement û notre incapacité à gérer un résultat et un arbitrage souvent à sens unique.

Quels ont été les tournants de votre saison ?

C’est difficile à dire, tellement il y en a eu ! Je citerais en priorité la période où nous avons cru, à tort, que c’était gagné. Nous avions huit points d’avance sur le dernier et sept sur l’avant-dernier. Tout le monde û et je ne parle pas seulement des joueurs û à Charleroi s’est dit qu’il était déjà temps de penser à la saison prochaine. Un autre tournant important a été la défaite de l’Antwerp à Lokeren, le lendemain de notre déroute au Beerschot. En quittant le Kiel, nous étions persuadés que c’était fini, que la D2 était au bout du chemin. Mais la défaite de l’Antwerp nous a vite remis en selle.

Votre incapacité à prendre des points contre les concurrents directs n’est-elle pas une autre explication importante ?

Certainement. Il y a pas mal d’expérience dans notre noyau, mais trop peu d’expérience du championnat de Belgique. Quand on ne connaît pas cette compétition, on a du mal à imaginer qu’un match à Heusden ou au Cercle, devant 2.500 personnes, est autre chose qu’un match amical ! Si nous avions montré la même motivation contre les petits que face au Standard ou à Anderlecht, nous serions dans le Top 8.

Le coach

Jacky Mathijssen

Jacky Mathijssen a pris un risque en acceptant de quitter St-Trond pour Charleroi à trois matches de la fin du championnat. Il avait déjà un accord avec le Sporting pour la saison prochaine (valable à la fois pour la D1 et la D2), mais au lieu de préparer sereinement sa venue pour le mois de juillet et de commencer à travailler, à ce moment-là, avec une ardoise vierge et un groupe frais dans la tête, il est entré subitement dans la cage aux lions alors que très peu de gens croyaient encore au maintien. Il n’a opéré que quelques retouches chirurgicales : abandon du 4-4-2 de Robert Waseige pour passer au 4-5-1, nouvelle chance offerte à deux bannis ( Laurent Macquet et Loris Reina), changement de rôle pour Grégory Dufer (qui a quitté le flanc droit pour le gauche). La sauce a pris directement car, à côté de ces changements tactiques, Mathijssen a surtout réinsufflé un esprit positif.

les tendances

Spectateurs : bon

9.100 personnes de moyenne dont 4.500 abonnés.

Ambiance : moyen

Bonne en début de saison, acceptable lors des premiers mois de Robert Waseige, irrespirable au cours de ses dernières semaines à la tête du noyau, enfin très positive pendant les trois semaines de vérité avec Jacky Mathijssen.

Spectacle : moyen

Charleroi n’a jamais fermé le jeu. Même quand l’équipe marquait très peu.

Finances : moyen

D’année en année, la perte d’exploitation est de plus en plus limitée. Cette saison, le Sporting a dépensé 4,1 millions d’euros, pour 3,8 millions de rentrées. Un probable transfert sortant lors des prochaines semaines épongerait cette perte. Le budget tournera autour des 4 millions la saison prochaine.

Adaptation : moyen

Des réussites (Michaël Ciani, Adekanmi Olufade, Abdelmajid Oulmers, Sébastien Chabaud, Loris Reina), un bilan mitigé pour Victor Ikpeba, et des échecs (Gilson et Namandjan Traoré).

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire