13 Mouscron

Gardien

En partance pour le Cercle, FranckyVandendriessche a disputé sa 7e et dernière saison à Mouscron. Elle aura été chahutée. Toujours indétrônable (il accepta mal son éviction au profit de ChristopheMartin contre le Standard), il est resté une valeur sûre mais a parfois manqué d’autorité dans le trafic aérien.

Entrejeu

Après le départ de SteveDugardein, il a manqué un patron. TonciMartic, longtemps blessé, n’a pas pu endosser ce rôle. PatriceNoukeu fut une révélation, PacoSanchez a montré de belles choses par moments et YassineBenajiba s’est affirmé en fin de saison comme ratisseur, mais ce n’était pas aux jeunes à porter l’équipe.

Défense

Malgré de nombreux buts encaissés sur des erreurs individuelles, le secteur défensif fut le plus solide des Hurlus. L’axe central a bien fonctionné avec AlexTeklak et SamirBeloufa, et GrégoryLorenzi est une garantie à gauche. L’Excel s’est parfois cherché un arrière droit : JeanPhilippeCharlet est rapide mais s’égare trop facilement.

Attaque

Inscrire un but a souvent représenté la quadrature du cercle. Les départs de MboMpenza, et surtout de LuigiPieroni, n’ont pas pu être compensés. MarcinZewlakow, courageux, s’est souvent retrouvé esseulé. ErminSiljak fut l’hirondelle du printemps, mais il a trop peu joué. Aucun joueur transféré n’a convaincu à ce poste.

LE TOP Alex Teklak

Alors qu’il avait connu une saison difficile avec Georges Leekens, le défenseur originaire de Courcelles a disputé l’un des meilleurs championnats de sa carrière. Avec ses limites techniques, mais aussi avec ses qualités, dont la détermination n’est pas la moindre. Il a toujours témoigné d’une mentalité de battant exemplaire.

LE FLOP Ricardo Magro

A l’exception de Patrice Noukeu, quasiment tous les transferts auraient pu figurer dans cette rubrique. Arrivé pour marquer des buts, l’ancien Louviérois a très peu joué, n’a jamais trouvé le chemin des filets et a terminé la saison blessé. A travers lui, on doit surtout se poser des questions sur le recrutement.

LES Statistiques

1re journée

A la surprise générale, Mouscron bat Anderlecht pour l’ouverture du championnat. Malgré les nombreux départs de l’été, la voie du succès semble devoir se poursuivre.

17e journée

Mouscron s’incline dans les arrêts de jeu au Brussels, après avoir échappé à la faillite la veille. Une période d’inquiétude s’ouvre.

25e journée

La défaite face au Standard sonne le glas de Philippe Saint-Jean

33e journée

La délivrance à Mons

L’analyse Marcin Zewlakow

Comment avez-vous vécu cette saison ?

Elle m’a rappelé, par moments, ma première saison à Beveren. Là-bas aussi, on s’était sauvé à l’avant-dernière journée, et ce n’est guère agréable de vivre aussi longtemps sous tension. Heureusement, tout est bien qui finit bien.

Pressentiez-vous de telles difficultés ?

Après tous les départs, je me doutais que l’on ne vivrait plus une saison aussi faste qu’avec Georges Leekens, mais de là à être concerné aussi longtemps par la lutte pour le maintien… Tout avait pourtant bien commencé, avec un 11 sur 15. Mais des joueurs importants, comme Tonci Martic, se sont blessés et on a rarement pu aligner la même équipe deux fois d’affilée. On a un peu respiré grâce à un beau 6 sur 6 en décembre, contre le Cercle et Mons, mais on a clôturé l’année par une bête défaite au Brussels. En outre, la menace de faillite a porté un coup au moral. C’est en janvier que j’ai réellement pressenti des problèmes, car on ne parvenait plus à gagner.

Vous avez failli quitter le club en janvier, mais ce sont finalement vos buts qui ont assuré le maintien.

Il fut, en effet, question de mon départ, mais je n’ai pas voulu partir à tout prix alors que le club était en difficultés. Fuir les problèmes, ce n’est pas mon style. Je partirai peut-être cet été, si une belle proposition se présente, mais alors ce sera la conscience tranquille et avec le sentiment du devoir accompli.

LE COACH Geert Broeckaert

Ancien joueur du club, dont il défendit les couleurs en D2 comme médian défensif, Geert Broeckaert fut ensuite l’entraîneur du noyau B pendant neuf ans et a pris les commandes de l’équipe Première en mars, lorsque Philippe Saint-Jean est devenu le premier entraîneur écarté en cours de saison depuis que Mouscron joue en D1. Il s’est surtout évertué à simplifier les tactiques et les entraînements, et a demandé plus d’agressivité et d’intensité. Après un premier match perdu à Ostende, où il a surtout observé, il a apporté ses premières modifications et a trouvé en Yassine Benajiba un joueur à son image, capable de ratisser des ballons dans l’entrejeu. Deux succès importants contre Westerlo et le Lierse, grâce à l’apport d ‘Ermin Siljak, puis une nouvelle période difficile avant la délivrance à Mons.

les tendances

SPECTATEURS (MOYEN)

A l’exception des matches contre Anderlecht, le Standard et Bruges, le Canonnier est souvent resté à moitié vide. Et l’Excel demeure l’une des équipes qui déplace le moins de monde à l’extérieur.

ENCADREMENT (MOYEN)

Philippe Saint-Jean avait amené un adjoint, Jean-Louis Losfeld, qui est reparti avec lui. Le président Jean-Pierre Detremmerie se cherche un successeur qui pourrait être André Olevier, des meubles Toff.

SPECTACLE (MOYEN)

Sauf en début de saison, et lors des deux rencontres à domicile de décembre contre le Cercle et Mons, on a rarement vibré au Canonnier. Et en fin de saison, le résultat primait sur le spectacle.

FINANCES (MOYEN)

Une grosse crise financière en décembre, comme le club n’en avait jamais connue, a été rapidement maîtrisée. Malgré cela, la licence a été obtenue et l’Excel semble pouvoir repartir du bon pied.

INTéGRATION (MAUVAIS)

A l’exception de Patrice Noukeu, qui s’érigea en révélation, et de l’engagement tardif d’ Ermin Siljak qui inscrivit trois buts importants en deux matches, la campagne de transferts fut catastrophique.

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