13 bannis

Que deviennent les Mathijssen, Collins, Siquet, Boskamp, Scifo, Cartier & Co ?

Johan Boskamp

60 ans.

2008-2009 : Dender, 35 pts/102. Il n’a pas dirigé l’équipe pendant tout le championnat car il a dû s’éclipser quelques semaines en raison de problèmes de santé. Il avait encore un an de contrat mais a été viré juste avant le tour final qui a vu basculer Dender en D2. Toute la saison de ce club fut marquée par la mésentente totale entre Boskamp et son adjoint, Patrick Asselman.

Aujourd’hui : il est retourné à Beveren (D2), club qu’il a déjà entraîné au début des années 90. Il a signé un contrat de trois ans. Un choix étonnant d’une part parce que Beveren croule sous les problèmes financiers (alors que Boskamp est réputé être un coach très coûteux et avait un contrat princier à Dender), d’autre part parce que l’homme avait juré en fin de saison dernière qu’il se limiterait à l’un des trois choix suivants : continuer à Dender, retourner au Brussels ou partir à la retraite.

Albert Cartier

48 ans.

2008-2009 Tubize, 27 pts/102. Il n’avait signé que pour une saison. En cas de maintien, il aurait probablement prolongé. Mais entraîner en D2 ne l’intéressait pas.

Aujourd’hui : la Pro League sans Cartier, cela va faire bizarre ! Depuis 2004, il bossait chez nous. Mais si on l’a régulièrement cité au plus haut niveau (Anderlecht, Standard, Genk, Gand, Diables Rouges), il a toujours dû se contenter d’équipes de bas de tableau : La Louvière, Brussels, Mons, Tubize.

 » J’ai actuellement deux contacts sérieux en Arabie Saoudite, les choses avancent bien. J’ai toujours été prêt à m’expatrier, et si les conditions de travail sont bonnes là-bas et qu’on y veut de moi, je fonce. Je suis sûr d’une chose : je serai toujours entraîneur dans un an, dans dix ans. On m’a un peu oublié en France puisque je me suis absenté pendant cinq ans. Pour retrouver du boulot dans mon pays, je dois reprendre les choses dans l’ordre. On m’a dit récemment que tous les entraîneurs de Ligue 1 et de Ligue 2 avaient été placés par des agents. Je n’en avais pas, donc je viens d’en prendre un. Cet été, il y a eu des contacts avec Dijon, Troyes et Caen, mais rien ne s’est concrétisé. Je n’oublierai jamais ce que la Belgique m’a apporté. J’y avais débarqué sur la pointe des pieds et ce championnat m’a permis de bien grandir. Diriger les Diables Rouges m’aurait beaucoup plu. Si on m’avait proposé l’équipe de Hongrie, par exemple, j’aurais fort hésité parce que je ne connais rien du football de ce pays. La sélection belge, par contre, cela aurait été un plaisir immense parce que c’est un sujet que je maîtrise. Mais la Fédération ne m’a jamais approché. « 

John Collins

41 ans.

2008-2009 : Charleroi, 25 pts/51. Il avait repris une équipe classée 12e en décembre et l’a quittée en fin de saison quand elle occupait toujours la même position. Il a toutefois apporté un vrai plus à notre championnat : tous les joueurs (et membres du staff technique) qui ont travaillé avec lui sont unanimes là-dessus. Il était en fin de contrat quand il est parti de Charleroi.

Aujourd’hui : il est sans club et cherche. Sans se presser !

 » Je prends actuellement du bon temps sur la Côte d’Azur avec ma famille. J’ai discuté avec Monaco, j’étais vraiment chaud pour revenir dans ce club où j’ai connu tant de joies comme joueur. Le vice-président me voulait mais le directeur sportif préférait un Français et il a finalement choisi Guy Lacombe. J’ai eu quelques autres contacts, mais rien de bien sérieux, en tout cas pas le genre de club que je cherche : ambitieux, stable, structuré. Je me limiterai de toute façon à un club où on parle une des deux langues que je connais : l’anglais et le français. Des équipes écossaises m’ont approché mais ma priorité n’est pas vraiment de retourner dans mon pays. Sauf si c’est pour entraîner le Celtic. Je vise plutôt l’Angleterre.  »

Christophe Dessy

43 ans.

2008-2009 : Mons, 8 pts/60. Il a été, dans l’ordre chronologique, le troisième entraîneur de Mons la saison dernière après Philippe Saint-Jean et Thierry Pister. Nommé en novembre, il a été confronté aux mêmes obstacles que les deux autres : un vestiaire difficile et une équipe peut-être trop courte pour la D1. Il était encore sous contrat mais les deux parties l’ont résilié à l’amiable.

Aujourd’hui : sa première expérience comme T1 a débouché sur un flop et il en tente une deuxième au Brussels (D2), dans un club pas vraiment plus calme que Mons. Il a signé un contrat d’une saison (+ un an d’option). Johan Vermeersch lui demande d’appliquer un très vieux refrain : former une jeune équipe à coloration essentiellement bruxelloise.

Pierre Denier

52 ans.

2008-2009 : Genk, 10 pts/30. Il a pris le relais de Ronny Van Geneugden au début du mois de mars mais n’a pu enrayer la chute libre de l’équipe. Grosse consolation : il a permis au Racing de remporter la Coupe. Il n’a pas été limogé : on avait annoncé dès le début de son énième dépannage comme T1 que cette expérience n’irait pas plus loin que le mois de mai.

Aujourd’hui : il est redevenu entraîneur adjoint. Dans l’ombre du nouveau T1, Hein Vanhaezebrouck.

Dirk Geeraerd

45 ans.

2008-2009 : Roulers, 2 pts/27. Sa tête a roulé fin octobre, après un des plus mauvais bilans de l’histoire du championnat de Belgique. Il était sous contrat jusqu’en 2010. Il a été remplacé par Dennis van Wijk, qui a redressé Roulers et l’a finalement maintenu en D1 via les barrages.

Aujourd’hui : on l’a cité au Brussels cet été mais c’est finalement Dessy qui a été choisi. Geeraerd n’a toujours rien trouvé pour la nouvelle saison.

Thierry Pister

43 ans.

2008-2009 : Mons, 11 pts/39. Il a commencé la saison comme adjoint de Philippe Saint-Jean et l’a remplacé après une seule journée. Mais le ver était déjà dans le fruit. Il avait signé durant l’été 2008 un contrat à durée indéterminée et il a reçu son C4 à la fin du mois de novembre. En mars dernier, il s’est recasé à Ostende (D2) où il a succédé à Jean-Pierre Vande Velde.

Aujourd’hui : il continue à Ostende. Son contrat y court jusqu’en fin de saison 2010-2011.

Philippe Saint-Jean

55 ans.

2008-2009 : Mons, 0 pt/3. Il a quitté le club en août après la première journée du championnat (défaite 5-0 à Gand). Les problèmes de santé invoqués au moment même n’étaient qu’une petite partie de l’explication : il avait déjà compris qu’il serait difficile d’atteindre l’objectif du maintien avec le noyau à sa disposition. Deux mois plus tard, il reprenait du service au Futurosport de Mouscron. Dans un premier temps, il n’avait pas de fonction précise là-bas, mais entre-temps, il en est devenu le coordinateur.

Aujourd’hui : il travaille toujours au Futuro, où il a encore un an de contrat. Il y a quelques semaines, Johan Vermeersch l’a annoncé comme nouveau coordinateur sportif du Brussels. Saint-Jean a immédiatement démenti. Il affirme qu’il est prêt à donner un coup de main occasionnel à Vermeersch mais il a un temps plein à Mouscron et ça reste évidemment sa priorité. Il ne cache toutefois pas que son rêve est toujours de devenir une espèce de manager à l’anglaise, que ce soit au Brussels ou ailleurs.

Jacky Mathijssen

46 ans.

2008-2009 : Club Bruges, 59 pts/102. En deux ans, il a mené deux fois le Club à la troisième place. Insuffisant pour ses dirigeants, qui ne lui ont pas laissé l’occasion de prester sa dernière année de contrat. Il a donc quitté Bruges avec un joli chèque.

Aujourd’hui : il est sans club et, à l’entendre, ça ne risque pas de changer dans les prochaines semaines/prochains mois.

 » Je n’ai pas d’offres concrètes pour le moment mais ce n’est pas un problème parce qu’il ne m’en faut de toute façon pas. J’ai seulement discuté avec un club depuis mon limogeage à Bruges : Timisoara, en Roumanie. Je suis même allé sur place parce qu’on m’avait invité et parce que je suis un homme poli et respectueux. Mais quand je suis monté dans l’avion, je savais que je ne signerais pas là-bas. J’ai décidé de faire une pause et je ne sais pas combien de temps elle durera. N’importe qui peut me contacter, ce sera non dans l’immédiat. Je ne recommencerai à penser au football que quand je serai prêt dans ma tête. Je suis encore beaucoup trop marqué par les événements de Bruges. « 

Enzo Scifo

43 ans.

2008-2009 : Mouscron, 44 pts/102. Il arrivait en fin de contrat au Canonnier en juin et il a lui-même annoncé qu’il ne prolongerait pas – alors qu’il était officiellement la priorité de la direction. Les bouleversements au sein du club et les gros problèmes financiers l’ont convaincu qu’il n’avait pas intérêt à rester dans l’aventure.

Aujourd’hui : il possède depuis peu son diplôme d’entraîneur UEFA-Pro pour travailler en D1 mais n’a plus de club. Cet été, il y a eu un vague intérêt de Hongrie et de Roumanie, et des négociations bien avancées avec Metz, où il n’a pas été choisi parce que le coach en place a finalement décidé de prester sa dernière saison de contrat. Scifo sait qu’il ne doit pas espérer grand-chose dans les semaines à venir mais sera prêt à bondir sur la première bonne occasion quand un confrère sautera.

Ronny Van Geneugden

40 ans.

2008-2009 : Genk, 40 pts/72. Il a lui-même demandé à être déchargé de ses fonctions au début du mois de mars parce qu’il ne parvenait plus à sublimer son groupe et parce que la communication avec les joueurs était devenue inexistante.

Il avait un contrat à durée indéterminée. Dans un premier temps, il était prévu qu’il reste à Genk, dans une fonction à déterminer. Mais il est finalement parti.

Aujourd’hui : il a négocié avec Dender durant l’été et il fut très proche d’avoir la place de D1, mais Patrick Asselman y a finalement été confirmé. Van Geneugden est donc toujours à la recherche d’un boulot.

Thierry Siquet

40 ans.

2008-2009 : Charleroi, 18 pts/48. Il a été limogé en décembre par le Sporting, où il avait un contrat à durée indéterminée. En mars, il a repris Bertrix, en Promotion. Il y avait un contrat jusqu’à la fin de la saison et a failli faire monter ce club, n’échouant que d’un cheveu lors du tour final. Entre Charleroi et Bertrix, il a un peu travaillé pour le bureau d’agent de Didier Frenay. Siquet a obtenu son diplôme UEFA-Pro en juin dernier.

Aujourd’hui : il prolonge à Bertrix. Il signera son contrat cette semaine (une ou deux saisons).

 » Je m’amuse beaucoup là-bas. La D1 va peut-être me manquer, c’est logique parce qu’un coach vise toujours le plus haut possible. Mais il faut peut-être transiter par les divisions inférieures pour y arriver et je suis prêt à le faire. J’avais été parachuté directement au plus haut niveau à Charleroi. Un cadeau empoisonné ? Oui et non. Je retiens quand même que la première partie de ma mission dans ce club s’est très bien passée puisque sur le deuxième tour de la saison 2007-2008, nous avons terminé dans le premier tiers du classement. Ensuite, ce fut moins bon, il y a eu beaucoup de hauts et de bas au premier tour de la saison dernière. Et pas mal de problèmes relationnels, surtout avec Abbas Bayat. Notre entente s’est vite dégradée et mon C4 a suivi.  »

Harm Van Veldhoven

46 ans.

2008-2009 : Germinal Beerschot, 8 pts/33. Il a démissionné en novembre après 11 journées catastrophiques et une élimination en Coupe contre le Racing Malines (D3). Il était sous contrat jusqu’en 2010 mais le bail a été résilié de commun accord. Une semaine plus tard, il signait à Roda JC, en D1 néerlandaise. Pour un an et demi avec une clause stipulant qu’il ne resterait pas si le club chutait en D2.

Aujourd’hui : Roda JC s’est maintenu in extremis, via les barrages, et Harm van Veldhoven reste donc en place pour la saison à venir.

par pierre danvoye

J’ai des contacts bien avancés avec deux clubs d’Arabie Saoudite.(Cartier)

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