120 millions en deux ans

Hamsik est débloqué et Naples est relancé.

Mercredi dernier, un San Paolo comble (52.000 spectateurs) a exulté après la victoire des siens contre la Juventus. A l’issue de ce match, Naples, sixième, revenait dans la course pour la quatrième place, qui ouvre les portes des tours préliminaires de la Ligue des Champions. Il restait sur cinq nuls et trois revers en l’espace de deux mois. Fabio Quagliarella (ex-Udinese), auteur de huit buts, et Ezequiel Lavezzi, qui en a marqué cinq cette saison, ont retrouvé la forme à temps. Ils forment un trio redoutable avec le Slovaque MarekHamsik, qui disputait son centième match en Serie A. Un peu en retrait ces derniers temps, le médian, qui est le meilleur buteur de l’équipe avec dix réalisations, s’est débloqué. La semaine dernière, l’international slovaque a reconduit son contrat jusqu’en 2015, comme l’avait fait Lavezzi, qui évolue à l’avant-centre depuis quelques semaines.

Walter Mazzarri (48 ans) avait livré de l’excellent ouvrage à la Sampdoria ces deux dernières années. Début octobre, il a pris la succession de Roberto Donadoni au poste d’entraîneur. Il a rendu sa continuité à l’équipe, selon le propriétaire, Aurelio De Laurentiis (60 ans). Le magnat du film a repris Naples en septembre 2004, alors qu’il était en faillite et évoluait en D3. Selon ses dires, il y a investi 120 millions d’euros ces deux dernières saisons mais désormais, Naples réalise des bénéfices. L’année dernière, il a eu un excédent de 18 millions, ce qui permet à De Laurentiis de conserver ses meilleurs éléments.  » Notre histoire prouve qu’un club peut ressusciter. A mon arrivée, il n’y avait plus rien, même pas une chaise.  »

Une crise sportive a éclaté en sep-tembre. Le directeur sportif Pier Paolo Marino, qui avait géré le club à sa façon pendant des années, a disparu. De Laurentiis en personne est revenu de Los Angeles pour suivre la situation de près. Peu après, il a remplacé Donadoni par Mazzarri et l’équipe s’est envolée : fin janvier, Naples était quatrième, avant de redescendre de quelques échelons. De Laurentiis ne se laisse pas emporter par l’euphorie du succès revenu :  » L’Europe fait partie de mes projets mais je ne nous crois pas encore prêts pour la Ligue des Champions. Je n’aimerais pas y participer si c’est pour en être éliminé au premier tour.  »

Les supporters rêvent de grands noms mais là encore, le propriétaire demeure réaliste :  » Si, demain, nous disputons une joute européenne, j’achète onze Messi mais pour l’instant, je veux des footballeurs disposant d’une marge de progression. Je ne me laisse pas influencer par ce que les autres disent ou veulent.  »

MARIO BALOTELLI (19 ans) n’a pas été repris dans le noyau de l’Inter contre l’AS Rome. L’attaquant a déjà manqué les matches contre Catane, Palerme, Livourne et le match retour à Chelsea pour des raisons disciplinaires. L’entretien que le jeune attaquant a eu avec José Mourinhovendredi n’a rien changé.

LA JUVENTUS a essuyé à Naples son troisième revers consécutif et le onzième en championnat. La Vieille Dame n’avait plus essuyé autant de défaites depuis la saison 1961-1962. Pour ce déplacement, le coach avait repêché Alexander Manninger, qui n’était pas totalement rétabli de sa blessure, parce que le troisième gardien, Chimenti, s’était blessé à la main la semaine précédente, en claquant la porte avec rage après la défaite contre la Sampdoria. Prévu contre l’Atalanta, GianluigiBuffona dû reporter son retour à la compétition.

MARIO YESPES, le défenseur colombien de Chievo, a signé pour deux ans à Milan.

CAGLIARI a remboursé leurs billets aux supporters qui ont assisté à sa défaite contre la Lazio (0-2), comme l’avait promis le président Massimo Cellinoavant la rencontre.

CESARE PRANDELLI, l’entraîneur de la Fiorentina, considère les propos du propriétaire Diego Della Vallecomme un congé annoncé. Celui-ci a sommé Prandelli de conformer en public qu’il ne sera pas l’entraîneur de la Juventus la saison prochaine et qu’il honorera son contrat, valable jusqu’en 2011.

JEAN-FRANÇOIS GILLET a une nouvelle fois donné l’exemple mais Bari a gaspillé deux points. S’il confirme sa progression, Gaby Mundingayi a bien aidé son équipe à garder le ballon, à réussir un plus grand nombre de passes et à gagner le plus de duels mais pas à marquer.

GEERT FOUTRÉ

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