12 CHARLEROI

équipe type 4-4-2 Gardien

Bertrand Laquait a fait une saison régulière, sauvant les meubles plus souvent qu’à son tour. Il n’a jamais failli tant dans son rôle de leader que dans celui d’exemple sur le terrain. Assurément, il mériterait bien mieux que Charleroi où il est en train de se faire oublier des plus grands clubs du pays.

Défense

A droite, Defays est monté en puissance, après une saison émaillée de blessures, avant de tirer sa révérence à 35 ans. L’axe KereJoneleit a tenu la route. A gauche, la blessure de Moia a pausé problème, obligeant Chakouri, un droitier, à se déplacer. Même le médian défensif, Miceli a été essayé à ce poste. Sans succès.

Entrejeu

Autrefois la force de Charleroi, il a pris l’eau après le départ de TimSmolders. Il a fallu le retour de Majid Oulmers et les transferts d’ AdlèneGuédioura, révélation de la saison, et de Christophe Grégoire, décisif en fin de championnat, pour retrouver une stabilité. Le retour de Sébastien Chabaud ne fut pas une réussite.

Attaque

Le départ d’ Akpala a posé de gros problèmes. Théréau, pas avare de kilomètres, a raté l’immanquable tout au long de la saison. Orlando a sombré. Habibou s’est révélé mais manque encore de régularité. Tout comme les jeunes Mboyo Pelé et Mujangi Bia, médian de formation, souvent utilisé en attaque.

TOP Bertrand Laquait

Continue à s’inscrire dans l’histoire des Zèbres tant ses prestations restent à la hauteur de son statut. Sans doute le seul élément à avoir évolué à son niveau tout au long de la saison. De plus, ses qualités de leader permettent de garder l’église au milieu d’un village carolo, qui ressemble de plus en plus à une pétaudière.

FLOP Cyril Théréau

Contrairement à de nombreux joueurs, on ne peut pas lui reprocher de prendre ses matches à la légère. Il s’est toujours donné à fond. Mais, cette saison restera celle des ratés de Théréau, tant il a galvaudé tout ce qu’il pouvait. En perte de confiance, il lui a manqué le déclic. Mais où est passé l’élément qui a transité par Anderlecht ?

statistiques

17e journée

Après la défaite à Genk la journée précédente, Thierry Siquet est remplacé par John Collins. Le club va subir une mue qui aura du mal à se concrétiser en victoires.

27e journée

Charleroi bat le Standard (1-0). La méthode Collins est à son top (5 matches sans défaites)

33e journée

Après une série de matches difficiles, Charleroi se sauve et échappe aux barrages en battant Genk (3-0).

analyse Fabien Camus

Charleroi peut-il être satisfait de sa saison ?

Non. Certainement pas. On s’est sauvé à l’avant-dernière journée alors que l’on visait une place dans la colonne de gauche. Les ambitions d’avant saison étaient un peu trop élevées par rapport au groupe que l’on possédait.

Le noyau était-il moins fort que celui de la saison passée ?

Non. On avait une bonne équipe mais confirmer est plus dur que de prouver.

Qu’a-t-il manqué au groupe ?

Un peu plus d’expérience et de personnes âgées dans le noyau. Frank Defays, Sébastien Chabaud et Bertand Laquait ont fait du bon boulot mais ils étaient un peu esseulés. Le départ de Tim Smolders nous a également fait beaucoup de mal.

Certains ont critiqué la mentalité du noyau…

Beaucoup de joueurs viennent à Charleroi en se disant que Mogi Bayat est quelqu’un qui est très fort en affaires et qui va leur faire gagner des millions en transfert. Mais ils en oublient de jouer !

Certains planaient après deux bonnes prestations…

Quand on est jeune, on a envie de prouver et parfois, on s’y prend mal. Ce ne sont pas les qualités qui font défaut mais la mentalité. Cependant, celle-ci est logique car on nous demandait d’être extraordinaire sans nous en donner les moyens.

Retenez-vous du positif de la saison ?

Non. Rien sur le plan collectif. On peut juste relever quelques individualités.

Fallait-il changer d’entraîneur ?

Je ne sais pas. Thierry Siquet a fait du bon travail et John Collins a apporté une nouvelle mentalité. Moi, je suis content d’avoir travaillé avec les deux.

coach John Collins

Arrivé en décembre, l’Ecossais devait apporter le football champagne à Charleroi. Il s’est vite rendu compte qu’il ne disposait pas du noyau adéquat, ni des conditions de travail pour un tel défi. Il a remisé son 4-3-3 au placard et a tout axé sur le travail et le plaisir aux entraînements.

Il a tout déstructuré avant de reconstruire, misant sur la force de travail du duo OulmersGuédioura. Cela a mis du temps avant de fonctionner mais une fois que sa méthode a commencé à prendre, les Zèbres ont pris les points nécessaires. Il était temps car la menace des barrages se faisait sérieusement sentir. En attendant, le bilan de Collins est à peine meilleur que celui de Siquet.

tendances

MAUVAIS : Spectateurs

L’affluence ne cesse de chuter : 9.065 de moyenne, soit 900 spectateurs en moins qu’en 2007-2008. Seul le match contre le Standard a suscité un réel intérêt.

MAUVAIS : Encadrement

Les dirigeants continuent à faire parler d’eux. Mogi Bayat a été impliqué dans une bagarre avec un journaliste et dans une altercation avec les forces de l’ordre. Sans compter des insultes envers ses propres supporters. Tout cela avant de faire son mea culpa lors d’un dîner de l’amitié.

MAUVAIS : Spectacle

Avec Siquet, l’équipe manquait d’allant offensif mais était très bien organisée. Collins a tenté d’apporter du rendement offensif avant de se rendre compte qu’il devait resserrer les boulons.

BON : Finances

La politique d’austérité continue à porter ses fruits. Le président refuse de donner des gros contrats et il n’a fait exception que pour le coach. Cette saison, le club table sur un bénéfice de 9 millions d’euros.

MOYEN : Intégration

Autant les transferts de l’été n’ont rien apporté, autant ceux du mercato hivernal auront été salutaires. Guédioura a apporté son abattage ; Grégoire sa touche technique et Joneleit sa sobriété.

par Stéphane Vande Velde

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