12. Beveren

L’ équipe type 4-4-2

Gardien

Boubacar Copa faisait partie des trois nominés au Gardien de l’Année, ce qui en dit long sur la saison de l’Ivoirien loué à Rennes. Il est peut-être trop léger pour l’élite pure mais il est souple, spectaculaire et doté d’une bonne technique. DavidMeul et PhilipDeckers, les doublures, ont piétiné.

Défense

Une passoire au début, jusqu’à ce que le Letton IgorsStepanovs débarque, à la mi-septembre. Il a apporté calme, stabilité et expérience, même s’il a sombré avec le reste ces derniers temps. Le départ d’ Arsène Né a laissé un vide. Les défenseurs latéraux, EmmanuelEboué et ArthurBoka, progressent.

Entrejeu

Avant la trêve, GillesYapi Yapo a été le régisseur et YayaTouré a apporté profondeur et puissance à l’entrejeu. Ensuite, c’est N’driRomaric qui a repris son rôle : c’est un grand en devenir, s’il se fait plus régulier. Marco Né a aussi de l’avenir, dans un registre plus défensif car il n’est pas un meneur.

Attaque

Longtemps portée par KipreKaiper, qui a brillamment entamé la saison avec six buts en cinq matches avant de se reposer sur ses lauriers. Sur papier, MoussaSanogo est un meilleur avant mais il a souvent été blessé et HermanHelleputte a dû recourir à un médian comme second avant.

LES Statistiques

6e journée

Après un trois sur 15, le match contre Heusden-Zolder devient crucial. Beveren s’impose 2-0 et le calme revient.

17e journée

Victoire à l’Antwerp et 12 sur 12. le club aborde la trêve hivernale en paix et peut vendre quelques joueurs pour obtenir sa licence.

21e journée

Le club a mené 2-0 contre Anderlecht avant de se faire surprendre 2-3 : c’est presque un exploit. Celui-ci suivra en Coupe, au détriment du futur champion. Beveren achève le championnat en roue libre.

LE TOPGilles Yapi Yapo

Le leader de la bande. Capitaine, sur le terrain et en dehors, un grand talent, peut-être un peu frêle dans les duels mais doté d’un superbe passing et d’une excellente vista. Gilles Yapi Yapo semble s’être adapté sans problème à Nantes dès janvier.

LE flOP Steven Wostijn

Il n’y peut rien : il a été longtemps blessé. Auteur de six buts et dix assists la saison précédente, il effectue ses adieux en mode mineur. Le dernier Belge disparaît. Steven Wostijn est le symbole de l’apport belge dans le succès du finaliste de la Coupe.

L’analyse Barry Copa

Quel bilan dressez-vous de la saison ?

Le début a été difficile mais l’expérience d’Igors Stepanovs a ramené le calme. Tout s’est stabilisé, nous avons signé quelques coups d’éclat et la finale de la Coupe nous récompense. J’ai été heureux de jouer chaque week-end et d’atteindre rapidement notre objectif û le maintien.

Le club a parfois deux visages : un football frivole et des périodes durant lesquelles il a perdu le contrôle du jeu.

C’est dû à notre inexpérience. A mon arrivée, je manquais aussi de stabilité, de contrôle, de calme. Or, je viens de Rennes et je suis un peu plus âgé. D’autres doivent s’adapter à l’Europe, à une existence indépendante, ils doivent apprendre à jouer pour prendre des points. Je comprends qu’ils soient irréguliers, surtout ces dernières semaines.

Etes-vous content de figurer parmi les trois meilleurs gardiens du championnat ?

Oui, heureux et étonné. J’ai livré une bonne saison mais une telle reconnaissance de mes collègues me comble. Rennes ne croyait plus en moi. Il sait que je reste sur une bonne saison ici, il m’a d’ailleurs visionné mais il semble continuer à penser qu’il vaut mieux que je joue ailleurs. Je suis sous contrat pour un an encore mais je suis sur la liste des transferts. Mon sort dépend des négociations avec Rennes.

Le coach Herman Helleputte

Pour leur première rencontre, Herman Helleputte a dû patienter deux heures avant de rencontrer Jean-Marc Guillou, qui vit au rythme africain. Le Lierrois n’aurait pu être mieux préparé à ce qui l’attendait. Durant sa deuxième saison au Freethiel, il est en position de convoiter un trophée. Il s’entend très bien avec les Africains et est devenu maître dans l’art de contrôler leurs émotions. Il pourrait écrire un livre sur leur psychologie. Ses méthodes fonctionnent, avec des hauts et des bas. Traditionnellement, le début des Waeslandiens est pénible mais comme un an auparavant, Helleputte a su gagner les matches cruciaux et mettre son équipe à l’abri de tout souci. L’année dernière, il aurait pu consacrer plus d’attention à son organisation défensive. Cela n’a pas changé. Beveren produit un football attrayant mais parfois, ses joueurs courent comme des poulets sans tête.

les tendances

Spectateurs : bon

Le beau jeu attire du monde, surtout quand il est lié au succès, en Coupe. Croissance d’environ mille spectateurs par match.

Ambiance : moyen

Le président Frans Van Hoof dirige toujours le cartel franco-anglais mais c’est surtout Jean-Marc Guillou qui développe son projet, d’une façon très personnelle.

Spectacle : très bon

Beveren a été une des équipes les plus attrayantes. Elle n’a pas toujours été efficace mais elle recelait vitesse, mouvement et technique.

Finances : moyen

Commercialement, il y a progrès, les sièges et les panneaux étant mieux occupés. La finale de la Coupe a aussi servi de détonateur mais obtenir la licence reste difficile, saison après saison.

Adaptation : moyen

Plus de Belges ; le Français, David Le Bras, faisait tache. Beveren est devenu une agence de transit pour les Ivoiriens (généralement bons), qui y débarquent en masse.

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