1 VOITURE = 3 MOIS

Le Borain, âgé de 25 ans, est sur son flanc gauche (comme arrière ou médian), un pion indiscutable de l’effectif roularien : avant le Cercle, il n’avait raté aucune minute des huit derniers matches de championnat.

Montois ou Borain ?

Chemcedine El Araichi : Il existe une grande différence entre le Borinage et Mons, qui est un peu plus select. Je suis né à Boussu, j’ai suivi ma scolarité à Hornu et – après avoir occupé, durant plus de deux ans, un appartement dans la Cité du Doudou alors que j’évoluais à l’Albert – je vis actuellement à Flénu. Mais je dois bien reconnaître que, lorsque nous étions jeunes, si avec mes amis nous étions ravis de nous rendre à Mons, je n’ai jamais entendu un Montois prétendre qu’il aimait se déplacer dans le Borinage.

Quels sont vos centres d’intérêt ?

Je suis assez ouvert. J’apprécie les sorties comme le cinéma et, d’un point de vue musical, le rap. Inviter des amis à prendre un verre me plaît également. Ceci dit, j’aime rester tranquillement chez moi, en compagnie de ma copine.

Une passion, peut-être ?

Les voitures, sans aucun doute. Je suis un inconditionnel de Michael Schumacher. Dans la vie de tous les jours, je craquerais plutôt pour une Mercedes. Bien que je ne compte pas m’en offrir une dans un avenir proche – actuellement, je roule avec une Opel fournie par le club – à plus long terme, la question reste ouverte. Aujourd’hui, aucun véhicule n’a le temps de vieillir entre mes mains, vu les 110 kilomètres qui séparent mon domicile de Roulers. J’en change tous les trois mois.

Comment assumez-vous ces déplacements ?

On ne peut pas dire que cela me rebute. Enfin, si ce n’est le dimanche matin… Contrairement aux Wallons, pour qui le dimanche est sacré, les dirigeants de Roulers imposent un entraînement le lendemain des matches. Peu importe que l’on ait gagné ou non. Pour cette raison, je vous avoue apprécier de jouer le dimanche.

La persévérance est votre qualité première ?

Incontestablement. A ce propos, l’expérience que j’ai vécue sous Sergio Brio s’est avérée particulièrement révélatrice. Alors que j’étais titulaire avec Marc Grosjean, il m’a évincé dès son arrivée. Si j’ai retrouvé le banc lors de son premier match, sa seconde prestation de coach m’a conduit à rejoindre la tribune. Mais le pire était encore à venir. Après trois semaines, il m’a encouragé à chercher un nouvel employeur. Je lui ai alors rappelé que mon contrat était encore valable pour une saison. Comme je ne suis pas du genre à abandonner, j’ai continué à m’entraîner et à démontrer ma valeur. Depuis, j’ai tourné la page. Mieux : je suis sorti plus for, plus mature de cet épisode difficile.

Parons d’équipe nationale, plutôt belge ou marocaine ?

Alors que, comme tout joueur, j’aimerais être aligné en équipe nationale, je ne m’intéresse pas vraiment aux Diables. Je crois qu’il y a de quoi faire et que les Olivier Deschacht, Jelle Van Damme et Philippe Léonard apparaissent comme autant de solutions pour René Vandereycken. Bien que je sois né en Belgique, je ressens davantage d’attaches avec le Maroc, où ma mère vit dans la région de Fez. Sans hésiter, j’opterais pour les Lions de l’Atlas. Il y a deux ans, j’ai été appelé en équipe nationale olympique pour une rencontre face au Mali. Si j’ai reçu des échos positifs de cette expérience, il me reste à confirmer.

Sur le terrain, back ou flanc gauche ?

Je vois où vous voulez en venir… On se moque fréquemment du fait que je ne marque jamais. Ceci étant, je joue de malchance à Roulers, où je suis préposé aux penalties. La seule fois où on a bénéficié d’un tir au but la saison passée, j’étais suspendu…

CÉDRIC BOUILLON

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