© BELGAIMAGE

Les Russes récupèrent 9 médailles après la décision du TAS

Pour cause de dopage institutionnalisé, les Russes s’étaient vus retirer par le CIO 13 médailles, dont quatre en or, remportées à Sotchi lors des Jeux Olympiques de 2014. Après la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) jeudi matin, ils en récupèrent neuf, dont deux en or, et retrouvent la tête au tableau final.

Au total, la sélection russe avait remporté 33 médailles sur les bords de la mer Noire, dont treize en or, une performance qui lui avait permis de monter sur la première marche du podium au tableau final, devant la Norvège et le Canada.

Mais dans le cadre des sanctions prononcées par la commission Oswald, au sein du Comité international olympique (CIO), le pays avait dégringolé à la quatrième place, avec certaines de ses stars déchues, comme le fondeur Alexander Legkov, médaillé d’or sur l’épreuve reine du 50 km et médaillé d’argent sur le relais 4×10 km.

Ces deux médailles lui ont été « rendues » mercredi par la décision du TAS, tout comme l’or remporté par Alexander Tretiakov en skeleton, cinq autres médailles d’argent, dont deux en ski de fond, une en patinage de vitesse et deux en luge, ainsi qu’une médaille de bronze en skeleton.

A ce stade, la Russie se retrouve donc avec 11 médailles d’or, 11 en argent et 9 en bronze. Le pays récupère donc en théorie la première place au tableau des médailles, devant la Norvège, qui a eu le même nombre de médailles d’or, mais moins d’argent (6 et 12 en bronze). Et ce n’est peut-être pas fini, car les appels des biathlètes Olga Viulkhina et Iana Romanova, qui ont remporté deux médailles d’argent, n’ont pas encore été examinés par le Tribunal arbitral du sport (TAS).

En revanche, le TAS a confirmé le retrait des deux médailles d’or en bobsleigh à 2 et à 4, les sanctions contre Aleksandr Zubkov et Alexey Voevoda, qui faisaient partie des équipes, ayant été maintenues.

« Une claque dans la figure du sport propre »

L’annulation des sanctions du CIO contre 28 sportifs russes par le TAS (Tribunal arbitral du sport) est « une claque dans la figure du sport propre », s’est insurgé jeudi le patron de la Fédération des sports allemands (DOSB), Alfons Hörmann.

Le DOSB espère « qu’il sera juridiquement possible de ne pas inviter à Pyeongchang les athlètes qui étaient jusqu’à maintenant exclus », indique dans un communiqué le président de la Fédération, équivalent du comité olympique en Allemagne.

« Il serait fatal que ceux qui ont triché à Sotchi viennent de nouveau à Pyeongchang priver des athlètes propres du fruit d’années de travail », met en garde M. Hörmann.

« C’est vraiment une mauvaise nouvelle pour le sport mondial », déplore-t-il encore: « Cela démontre de nouveau combien il est difficile d’imposer devant les tribunaux des sanctions dures et méritées en matière de lutte contre le dopage ».

« Les efforts du CIO pour rétablir l’égalité des chances, en excluant à vie tous les athlètes et les officiels associés à la triche à Sotchi, sont désormais malheureusement freinés », regrette le haut responsable allemand.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire