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Les Diables ont retrouvé l’envie, mais cherchent encore la cohésion

Oui, ces Diables Rouges là sont enthousiastes et ont envie d’obtenir des résultats. Mais tout de même, ne crions pas trop vite à la malchance: une attaque qui ne convertit pas ses occasions n’est pas une bonne attaque. Et la défense, sans parler du gardien, n’a pas été à la hauteur.

Quel gaspi! C’est ainsi que l’on pourrait résumer les déclarations de Georges Leekens, qui a regretté le nombre élevé d’occasions franches manquées. Selon le coach, les Diables auraient « dû marquer au moins huit goals » et « le résultat final logique aurait été 10-2 ou de 10-5 ». Qu’importe: ne faire que match nul quand on a marqué quatre buts, c’est un échec.

Si le taux de réussite des Diables n’a effectivement guère été brillant, il ne faut quand même pas seulement invoquer la malchance pour justifier le 4-4 final.

Primo, on a tort de prétendre que le duo d’attaque a été percutant: quand on loupe autant d’opportunités, on n’a pas bien joué. Jelle Vossen a superbement bien débuté, s’est bien battu, a donné un fameux coup de main en perte de ballon mais il avait aussi tendance à la jouer perso quand il arrivait près du rectangle. S’il faut tirer au but pour espérer marquer, il est peut-être plus judicieux de servir un équipier mieux placé. D’ailleurs, l’attaquant de Genk n’a cadré qu’un seul de ses sept tirs…

Quant à la défense, elle a, dès le début, commis trop d’erreurs d’appréciation à tel point que la Belgique a perdu le fil d’une rencontre qu’elle avait d’autant bien en mains qu’elle avait rapidement mené à la marque. Manifestement, il y a encore du travail à ce niveau. Verthongen, Alderweireld et Boyata ne sont pas de véritables arrières latéraux. Kompany, dont on admire l’aisance technique, s’est fait piéger deux fois sur phase arrêtée. Lombaerts a bien remplacé Van Buyten: comme le joueur du Bayern, il n’a pas été intransigeant derrière et a marqué un but qui n’aura pas donné la victoire à son équipe.

Enfin, Bailly n’a pas été très autoritaire et a terminé la rencontre en voyant le ballon lui passer entre les jambes. Ce qui ne lui serait pas arrivé s’il avait traîné au lieu de dégager rapidement. Il n’est pas interdit de conserver le ballon en fin de rencontre: ce n’est pas du catenaccio que de faire courir l’adversaire dans tous les sens, c’est un art.

Nicolas Ribaudo

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