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Le crash des hockeyeurs russes n’est pas unique dans l’histoire du sport

Le bilan du crash aérien survenu mercredi en Russie s’élève à 43 morts et 2 blessés graves. La plupart des victimes étaient des hockeyeurs professionnels de l’équipe russe du Lokomotiv Iaroslavl. Malheureusement, il ne s’agit pas de la première équipe sportive à être décimée par une catastrophe aérienne.

Un seul et unique joueur de l’équipe de hockey du Lokomotiv Iaroslavl a survécu au crash aérien survenu ce mercredi à proximité d’Iaroslavl, en Russie. Alexandre Galimov s’accroche toujours à la vie malgré un état qualifié de critique en raison de nombreuses brûlures. Un des membres d’équipage, gravement blessé, a lui aussi survécu à la catastrophe qui a fait 43 morts.

Parmi les hockeyeurs décédés, on dénombre pas moins de six joueurs étrangers : 3 Tchèques, 1 Slovaque, 1 Letton et 1 Suédois, auxquels il faut ajouter l’entraîneur de nationalité canadienne.

L’équipe du Lokomotiv Iaroslavl était en route pour la Biélorussie où elle s’apprêtait à disputer son premier match de la saison.

Le directeur de la Ligue (KHL), Vyacheslav Fetisov, a fait savoir ce jeudi que le Lokomotiv disputera néanmoins la future saison de hockey, dont le lancement a été repoussé à une date ultérieure. Selon M. Fetisov, au moins 30 joueurs ont déjà annoncé leur désir de jouer pour Iaroslavl. Une équipe devrait donc être mise sur pied dans les prochains jours.

Malheureusement, la catastrophe aérienne qui a frappé les hockeyeurs russes n’est pas un cas unique en son genre. D’autres drames impliquant des sportifs de haut niveau se sont déjà joués dans les airs.

Le crash de Berg (Belgique)

Il y a cinquante ans, les Etats-Unis pleuraient leurs champions. Le 15 février 1961, l’entièreté de l’équipe nationale de patinage américaine perdit la vie dans le crash de leur avion à Berg, près de Bruxelles. En provenance de New York, le Boeing 707 de la Sabena emmenait les sportifs vers Prague, pour les championnats du Monde, avec escale à Bruxelles.

Torino 49

Le drame du Superga, du nom d’une colline des environs de Turin, s’est lui produit le 4 mai 1949. L’avion qui transportait l’équipe de Torino ainsi que tous les dirigeants et les journalistes du club percuta la basilique de Superga qui dominait la colline. Les 31 personnes à bord furent tuées. Parmi eux, huit internationaux italiens. La catastrophe fit disparaitre une équipe légendaire qui venait de gagner quatre titres de champion d’Italie successifs. La nouvelle provoqua l’émoi de la population et deux jours plus tard, 500 000 personnes accompagnèrent le convoi funéraire.

Les Busby Babes

Une autre glorieuse équipe a été décimée par un accident aérien : Manchester United. Le 6 février 1958, huit joueurs de l’équipe furent tués lors du crash de Munich. L’avion transportant l’équipe mancunienne, de retour d’un match de coupe d’Europe à Belgrade, s’écrasa au décollage après avoir fait escale à Munich. La génération dorée de l’entraîneur Matt Busby surnommée les « Busby Babes » fut décimée. Duncan Edwards que l’on considérait comme le futur Pelé perdit la vie dans l’accident. D’autres comme Bobby Charlton en réchappèrent et devinrent de grands champions. Charlton mena l’Angleterre à la victoire à la Coupe du Monde huit ans plus tard.

Nourris de restes humains

Mais la catastrophe qui reste la plus ancrée dans les mémoires, certainement grâce au film « Les Survivants », est sans aucun doute le drame de la cordillère des Andes. Non pas pour l’accident en lui-même ni pour les victimes mais pour les événements qui suivirent le crash. Le 13 octobre 1972, l’avion transportant 45 passagers dont les joueurs d’une équipe de rugby uruguayenne s’écrasa dans la cordillère des Andes suite à une erreur de pilotage. Seul 16 des 45 occupants de l’appareil survécurent après être restés isolés pendant 72 jours et s’être nourris des restes humains des victimes de l’accident pour survivre.

Heureux Lakers

Heureusement, l’histoire se termine parfois bien. En 1960, les Lakers qui évoluaient à l’époque à Minneapolis revenaient d’un match à Saint-Louis. En plein vol, le système électrique de l’avion tomba en panne. Le pilote réussit pourtant à se poser dans un champ de maïs et tous les occupants de l’avion s’en sortirent sans la moindre égratignure.

Le Tupolev des Diables

Un récit qui rappelle l’histoire du Tupolev emprunté par nos Diables Rouges en novembre dernier pour affronter la Russie. Deux semaines après la rencontre, le même appareil perdait ses trois réacteurs en plein vol, obligeant le pilote à un atterrissage forcé qui fit deux morts et 83 blessés. Les Diables l’ont échappé belle…

Sportfootmagazine.be, avec Jules Monnier

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