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La Russie a transmis des « preuves » à l’AMA démentant Rodtchenkov

La Russie a indiqué vendredi avoir transmis à l’Agence mondiale antidopage (AMA) des « preuves » démentant, selon ses services d’enquête, certaines accusations de Grigori Rodtchenkov, le lanceur d’alerte à l’origine du scandale de dopage d’Etat.

Le Comité d’enquête, service chargé des principales affaires en Russie et dépendant directement du Kremlin, a affirmé vendredi dans un communiqué avoir « réuni des preuves objectives démentant les dépositions mensongères de Rodtchenkov concernant la livraison des tests antidopage au laboratoire de Sotchi », ville hôte des Jeux Olympiques d’hiver 2014.

« Des copies des protocoles d’envoi des tests antidopage et des documents (attestant de leur suivi, ndlr) ont été envoyées à l’AMA » concernant une série de sportifs exclus à vie, depuis, sur la base des travaux menés à la suite des accusations de Rodtchenkov, est-il ajouté.

Selon le Comité d’enquête, alors que le lanceur d’alerte affirme que les tests étaient remplacés pendant la nuit par des échantillons « propres », ils étaient en fait livrés pendant la journée et les analyses commençaient moins de deux heures après leur arrivée au laboratoire.

Grigori Rodtchenkov, dont les révélations ont déclenché une vaste enquête sur la Russie, était le patron du laboratoire antidopage de Moscou jusqu’en novembre 2015. Réfugié aux Etats-Unis en disant craindre pour sa vie, il est visé par un mandat d’arrêt international lancé par la justice russe.

Le Comité d’enquête a ouvert en 2016 une procédure le visant pour « abus de pouvoir ».

En 2016, le rapport McLaren commandé par l’AMA a révélé l’existence en Russie d’un système institutionnalisé de dopage, notamment lors des JO de Sotchi.

Moscou a toujours réfuté la dimension institutionnelle du système de dopage. En décembre, les services d’enquête russes ont même accusé Rodtchenkov d’avoir dopé personnellement les sportifs russes et d’avoir « manipulé » les tests.

Les observateurs de l’AMA « satisfaits » des mesures antidopage

« L’équipe des observateurs indépendants (OI) a été impressionnée par l’ouverture et l’engagement des organisations impliquées dans le programme antidopage des Jeux, dont le CIO et le comité d’organisation local », a expliqué l’AMA.

« Malgré un certain nombre de problèmes et de défis soulignés dans le rapport, l’équipe des OI a été généralement satisfaite des mesures antidopage adoptées pour les Jeux », a-t-il ajouté.

A l’issue du rendez-vous de Pyeongchang, « premiers JO d’hiver depuis les révélations de manipulation institutionnalisée des procédures de contrôle du dopage à Sotchi en 2014 », les observateurs indépendants ont formulé des recommandations à destination du Comité international olympique et du comité local d’organisation.

Depuis 2000, l’AMA, basée à Montréal, envoie une équipe d’observateurs à chaque JO dans le but de « renforcer le climat de confiance parmi les sportifs et dans le public quant à la qualité, l’efficacité et la fiabilité du programme antidopage mis en oeuvre pendant les Jeux ».

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