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L’étrange nouveau patron de Boussoufa

A la surprise générale, Mbark Boussoufa a repoussé l’offre de Grozny et accepté celle d’un autre club russe, le FC Anji, la fierté du Daghestan. Mais qui est l’étrange patron de ce club ?

A la surprise générale, Mbark Boussoufa a repoussé l’offre de Grozny et accepté celle d’un autre club russe, le FC Anji, la fierté du Daghestan. Il s’est lié pour trois saisons à ce club du Caucase (salaire annuel : 2,5 millions d’euros) et Anderlecht percevra finalement 8 millions d’euros, ce qui est quand même loin des 12 millions espérés il y a peu. Boussoufa y rejoindra Joao Carlos (ex-Lokeren et Genk) ainsi que Roberto Carlos. Mais qui est l’étrange patron de ce club ? Il est bien connu en Belgique…

Suleyman Abusaidovich Kerimov, 44 ans, propriétaire du FC Anji Makhatchkala (présidé par Magomed Sultan Magomedov), est un des hommes d’affaires les plus riches au monde. Sa fortune personnelle est estimée à 20 milliards d’euros. Cet oligarque, député du parti libéral démocrate à la Douma, le parlement russe, s’est fait un nom en vue entre autres dans le secteur pétrolier, la haute finance… belge (perte de 700 millions sur les 750 investis dans Fortis avant le crash de ce groupe) et l’industrie de la potasse. Kerimov est donc loin d’être un inconnu dans les sphères qui comptent en Belgique.

En novembre 2006, il crashe sa Ferrari Enzo sur la Promenade des Anglais à Nice et est grièvement brûlé. Un avion de la Force aérienne belge le transfère au service des grands brûlés de l’hôpital militaire de Neder-over-Heembeek. Ce régime de faveur fit grand bruit et, plus tard, Kerimov fit un don d’un million d’euros à l’ASBL Pinocchio qui oeuvre en faveur d’enfants brûlés. En 2009, l’ambassadeur de Belgique à Moscou démissionne après avoir offert trop facilement des visas à des amies thaïlandaises du milliardaire.

Kerimov nourrit de grands projets footballistiques. Son ambition serait de carrément titiller Roman Abramovitch qui, en plus d’être le grand patron de Chelsea, joue un rôle discret mais important au Zénith de Saint-Pétersbourg. Un club du Daghestan remportera-t-il un jour une Coupe d’Europe ? Rien n’est impossible pour les oligarques russes.

Pierre Bilic

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