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Football, brutalités et insultes

Les footballeurs sont-ils de plus en plus des sportifs sans foi ni remords?

La Belgique n’est pas une exception, loin de là, mais la D1 devient de plus en plus le théâtre des grimaces, des menaces et des larmes. Le week-end passé, des brutes, chargées des basses besognes par leurs entraîneurs, ont sévi un peu partout. A Gand, El Ghanassy a été couché au sol par un adversaire et relevé avec une fracture de la mâchoire. Jeudi, en Coupe d’Europe, il jouera avec un masque protecteur: triste. Mehdi Carcela et Mbark Boussoufa, d’autres des trop rares artistes de l’élite, ont droit toutes les semaines à des agressions, charges, tacles, bourrades, etc.

Rien n’a changé depuis le temps où Wilfried Van Moer, Juan Lozano et Momo Lashaf ont laissé une jambe sur les pelouses. Même si le football est un sport de contacts, la mise à mort systématique des artistes est intolérable. Suite à l’incident verbal entre Sinan Bolat et Jelle Vossen, il est aussi beaucoup question de la guerre des mots qui émaille chaque match de D1. Cela existe depuis toujours afin de déstabiliser son opposant. Mais rien n’autorise un joueur à menacer un adversaire de mort. Au Standard, on a affirmé que l’arbitre a fait preuve de manque de psychologie en donnant la carte rouge à Bolat. Non, pas du tout, il a donné l’exemple à des footballeurs qui sont de plus en plus des sportifs sans foi ni remords.

Pierre Bilic

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