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Wilmots, « bon vivant » et amoureux de Bordeaux

« J’ai mes habitudes dans plusieurs vignobles. Quand j’arrive à Bordeaux, certains se frottent les mains », s’amuse-t-il. Marc Wilmots « se verrait bien vieillir » en Gironde, comme le bon vin qui fait la réputation de la région dont il est tombé amoureux il y a quinze ans.

Ce n’est pas un hasard si les Diables Rouges se sont installés près de Bordeaux durant cet Euro. Depuis 2000 et son passage chez les Girondins, Wilmots a une maison et une partie de sa vie à Saint-Aubin en Médoc, à quelques kilomètres seulement du centre d’entraînement du Haillan.

« La spécialité ici, ces sont les huitres, le saucisson et le vin rouge. Rien ne va ensemble. Mais soit… Tous les dimanches matin, j’achète des huitres aux vendeurs devant la petite épicerie de la place. Elles sont délicieuses », raconte le sélectionneur, qui n’hésite pas à se présenter comme un « bon vivant ».

En 2000, Wilmots signe à Bordeaux et abandonne son statut de star à Schalke 04. L’attaquant des Diables Rouges ne reste qu’un an en Ligue 1, aligné à un poste d’ailier droit qui ne lui correspond guère et repart dès la saison suivante en Bundesliga. Mais peu importe l’échec sportif, « Willie » prend goût à la vie bordelaise. Il se fait de nombreuses amitiés au sein du club et dans la région.

« Rapidement après mon arrivée aux Girondins, j’ai acheté une maison à Saint-Aubin. Je ne me voyais pas, après ma carrière, habiter en Allemagne », explique régulièrement celui qui est surnommé le Taureau de Dongelberg, en référence à son gabarit et à son village d’origine.

Baguette, croissants, plancha

A Saint-Aubin, 6.800 âmes, Wilmots s’est rapidement fondu dans la population locale, avec une simplicité appréciée par beaucoup. « Quand il est ici, il passe tous les jours chercher sa baguette et des croissants », explique fièrement à l’AFP Josette, la boulangère de la place.

« Marc est venu il y a quelques jours passer une commande pour faire une plancha avec son staff. Ils ont dû se griller ça au bord de la piscine de l’hôtel du Golf » à Pian Médoc où sont basés les Diables, embraye Florian, employé à la boucherie du village.

Bref, le sélectionneur belge est une figure bien connue dans un village où il séjourne plusieurs fois par an: « chaque fois que j’ai du temps libre, je viens ici. »

Et le mentor d’Eden Hazard ne regrette pas son choix: « J’ai connu 2000, où tout était noir. La circulation, c’était le b…, expliquait-il récemment au journal Sud Ouest. Ca a duré six ans (de rénovation). Maintenant quand je rentre dans Bordeaux, je suis heureux. Quand on voit comment elle est illuminée, comment les quais ont été refaits ».

Et l’histoire d’amour avec les Girondins pourrait se conjuguer au futur, surtout si, comme certains supporteurs l’espèrent, Willie devait prendre en mains la destinée sportive d’un club où il n’a gardé « que des amis ». Une possibilité qu’il garde toujours « dans un coin de (sa) tête.

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