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Wilmots avait besoin d’un défenseur gaucher valide

La déception d’Olivier Deschacht, dont une sélection en vue des deux rencontres de qualifications pour l’Euro-2016 de football que la Belgique doit disputer samedi contre Chypre au Stade Roi Baudouin, et mardi prochain à Jérusalem contre Israël, avait été suggérée de toutes parts avant la publication de la liste officielle vendredi passé, n’aura duré que quelques jours.

Après six appels en absence du manager de l’équipe nationale Piet Erauw lundi soir, le meilleur défenseur anderlechtois du moment a en effet appris la bonne nouvelle en écoutant sa messagerie vocale mardi matin. Il a ensuite retrouvé les Diables Rouges qu’il connaissait déjà pour la plupart, sur le terrain d’entraînement de Neerpede.

« La différence, c’est que la plupart d’entre eux sont maintenant devenus des stars internationales », a-t-il souligné en conférence de presse. « Je ne me suis jamais plaint pendant ces cinq années d’absence et je n’étais d’ailleurs même pas fâché. Tous ces joueurs sont tellement meilleurs que moi, et les Brugeois étaient en plus dans une forme euphorique depuis le début de la saison. J’ai juste tiqué en entendant un jour Wilmots expliquer qu’il ne voulait pas m’infliger l’affront de m’envoyer en tribune. Là il se trompait. Une sélection m’a toujours rempli de fierté, même si au final mon nom ne figure pas sur la feuille d’arbitre. Et ce sera encore le cas cette fois. Je ne m’attends d’ailleurs pas à jouer, mais si jamais on a besoin de moi, je suis prêt. J’avais d’autres projets pour ce week-end où je comptais surtout me reposer. Tant pis. Cela aurait fait du bien à ma moins bonne cheville, mais je ne vais pas me plaindre. Au contraire, j’espère que ce retour en sélection à 34 ans ne se limitera pas à ces deux matches… »

L’explication de la longévité de sa carrière en mauve avec des moyens techniques qui ne sont pas au-dessus de la moyenne tient en quelques mots, selon Deschacht. « Le travail, le coeur et la mentalité », énumère-t-il. « Je suis la preuve qu’il ne faut pas nécessairement être un surdoué comme Eden Hazard pour bien réussir dans ce métier. Je suis très fier de ce que j’ai réalisé, mais j’espère surtout servir d’exemple à d’autres dans mon cas. Je me suis toujours donné à fond et si les blessures m’ont parfois freiné, elles ne m’ont finalement jamais arrêté. La preuve c’est que je livre peut-être ma meilleure campagne. Un peu comme Timmy Simons. Je me sens en tout cas très fort pour le moment… »

Marc Wilmots n’a comme d’habitude pas fait mystère des raisons qui l’ont amené à réintégrer Deschacht au noyau des Diables. « J’ai deux défenseurs gauchers sur trois incertains dans une proportion de 50/50 », a-t-il en effet expliqué. « Il en fallait donc absolument un quatrième à 100 % comme c’est précisément le cas d’Oli. Mieux valait l’appeler tout de suite afin qu’il retrouve vite ses marques, plutôt que d’attendre les décisions du staff médical concernant Nicolas Lombaerts (genou, ndlr), à peu près rétabli, mais pour lequel il y a un risque de rechute non négligeable, et Laurens De Bock (côtes). Je veux en tout cas les voir jeudi sur le terrain, et cela vaut aussi Simon Mignolet (cheville). Pour ce qui concerne Christian Benteke (hanche) je n’ai aucun doute et lui non plus. Il n’a participé qu’au petit décrassage de 20 minutes avec ballon mais c’était prévu. Vous n’avez pas vu comme il souriait en se rendant aux soins. C’est un signe de confiance qui ne trompe pas… »

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