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White Star – Farin : « Nous méritons cette licence »

La Cour belge d’arbitrage pour le sport (CBAS) a décidé d’accorder au White Star Woluwé une licence pour la saison 2013-2014. Le club woluwéen disputera le tour final de deuxième division qui débute dimanche.

Le White Star est venu défendre son dossier au Comité olympique interfédéral belge, devant la Cour belge d’arbitrage pour le sport, durant quatre heures mercredi en fin de journée après que la Commission des licences de l’Union belge a recalé sa demande à deux reprises. Le White Star avait initialement demandé un report, mais la CBAS a estimé que tous les éléments du dossier était rassemblés et donc que le White Star n’avait donc pas besoin de délai supplémentaire.

Conséquence directe de la décision rendue par la CBAS, le White Star pourra disputer le tour final pour la montée en première division dès dimanche. Il se déplacera à Westerlo dimanche à 15h. Saint-Trond, qui espérait prendre la place du White Star, restera donc en deuxième division pour au moins une saison supplémentaire.

« Un jour historique »

« La décision de la Cour belge d’arbitrage pour le sport (CBAS) de nous accorder la licence est une très bonne nouvelle », a réagi jeudi soir Michel Farin, le président du White Star Woluwe. « Nous avons formé une équipe extraordinaire pour y arriver, et je crois que nous méritons cette licence. C’est donc un jour historique pour notre club », a-t-il ajouté.

« Aujourd’hui, nous avons gagné une première bataille, juridique. A nous d’être à la hauteur de cette décision sur le plan sportif à présent », a, pour sa part, espéré le nouvel entraîneur du club Ludovic Batelli. « Nous serons le ‘poil à gratter’ de ce tour final et pourrons le jouer sans pression », a-t-il estimé.

« A nous d’aller chercher dans la souffrance vécue ces derniers mois le supplément d’âme nécessaire pour disputer six matches magnifiques », a poursuivi le coach français, qui a tenu à remercier toutes les personnes ayant rendu possible la participation du White Star au tour final de la Belgacom League. « Je suis très fier de la confiance qu’on a placée en moi et j’espère en être digne », a-t-il conclu.

« Un dossier extrêmement bien ficelé »

« La décision de la CBAS, longue de 13 pages, est claire et très motivée. Le White Star disposait d’un dossier extrêmement bien ficelé qui répondait à toutes les questions demandées », a expliqué Laurent Denis, l’avocat du club woluwéen, lors d’une conférence de presse jeudi soir au Stade Fallon.

« Lors de l’audience devant la CBAS, la fédération s’est retirée durant 1h30 pour étudier notre dossier, qui doit être très fourni, on l’imagine bien. Ils ne sont revenus qu’avec 3 questions, auxquelles nous avons pu leur répondre sans le moindre problème », a-t-il ajouté.

Le club dispose à présent de la licence. Si le club de Saint-Trond décide de réagir à la décision de la CBAS, « c’est avec l’Union belge de football qu’il devra s’arranger », a souligné l’avocat.

Laurent Denis a profité de l’occasion pour pousser un coup de gueule vis-à-vis de la phobie qui existe, à ses yeux, en Belgique quant à la venue d’un repreneur étranger. « Tout est limpide avec Gulf Dynamic Challenges (GDC) -des investisseurs venus de Dubaï-. Il n’y a pas de corruption, ni de matches truqués. On ne peut plus douter de la continuité de GDC », a-t-il assuré. « GDC a rencontré les dirigeants du club au début du mois d’avril, et un mois plus tard, le White Star s’apprête à disputer le tour final de D2. Une sacrée évolution après un début d’année difficile », a constaté l’avocat, insistant sur le capital financier positif dont bénéficie le club aujourd’hui. « En moins d’un mois, GDC a dépensé 270.000 euros pour rembourser les dettes et investi 180.000 euros supplémentaires pour les dépenses futures. Sommes auxquelles il faut ajouter une réserve de 162.000 euros que le club va récupérer. »

Laurent Denis a par ailleurs précisé ne pas reprocher à la Commission des licences de l’Union belge d’avoir refusé d’accorder au club woluwéen la licence. « Notre dossier n’était en effet pas tout à fait complet. Mais ce n’était qu’une question de temps pour qu’il le soit », a-t-il assuré.

L’avocat a enfin remercié la commune de Woluwé-Saint-Lambert et toutes les personnes ayant soutenu le club durant les derniers mois difficiles qu’il a vécus.

« Le dernier mot n’a pas été dit dans cette affaire »

Le club de de Saint-Trond a par ailleurs annoncé qu’il étudiait l’arrêt de la Cour belge d’arbitrage pour le sport. Les Trudonnaires espéraient pouvoir remplacer les Bruxellois dans le tour final si le White Star n’avait pas obtenu sa licence.

« Lors d’une première lecture de l’arrêt en présence de nos avocats, il est apparu que certains points restaient flous et que le dernier mot n’a pas été dit dans cette fâcheuse affaire », indique le club limbourgeois dans un communiqué.

Saint-Trond n’écarte pas de porter l’affaire devant la Cour de cassation. « Une décision définitive à ce propos sera prise demain (ce vendredi) matin. La participation au tour final est compromise, mais c’est l’URBSFA qui a le dernier mot », conclut le communiqué des Canaris.

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