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Walasiak : « J’ai l’impression qu’on encense plus vite la jeune génération qu’à mon époque »

A 32 ans à peine, Jonathan Walasiak a déjà remisé les crampons. L’ancien Standardman a revisité son parcours pour Sport/Foot Magazine. Extrait.

Après avoir connu quatre caps pour les Diables Rouges et une grosse centaine de matches de D1 pour le compte du Standard et de Mouscron, Jonathan Walasiak a mis un terme à sa carrière sur un mode mineur.

« Le début de la fin pour moi, ce fut ce bref séjour en Hongrie à Györ. Après Mouscron, où je serais volontiers resté dix ans de plus si le club n’avait pas déposé le bilan, j’ai eu quelques offres en D1 ou D2 belge mais c’est limite si je ne devais pas payer pour jouer. On me proposait des cacahouètes et je n’étais pas prêt à dire oui à tout. J’avais quand même un CV, un vécu. Avec quasi 150 matches de D1 dans les jambes, je n’étais plus un gamin. J’ai alors accepté de rejoindre la Hongrie parce qu’on m’y offrait un joli contrat. Au final, je n’ai jamais touché le moindre euro et je suis d’ailleurs toujours en procès avec le club magyar. »

« Je suis resté plusieurs mois sans jouer avant d’atterrir à Heppignies-Lambusart puis à Genly-Quévy pour finir à Wiers en P2. A ce moment-là, je savais que je pouvais encore jouer plus haut mais mentalement, ce fut très dur et j’ai baissé les bras. « 

Aujourd’hui entraîneur de jeunes à la DS Foot Academy, son regard sur le monde du foot a évolué : « Je me souviens que lors de ma meilleure saison, j’avais fini avec grosso modo dix buts et dix assists et pour certaines personnes, c’était insuffisant. Je ne me pousse absolument pas du col mais qui peut affirmer aujourd’hui, dans le championnat de Belgique, qu’il finit avec ce genre de chiffres ? Avant moi et à la même position, GertVerheyen (Club Bruges) y parvenait chaque année. Et maintenant ? Même un joueur comme DennisPraet, qui est très doué et qui ira certainement plus haut qu’Anderlecht, ne marque que 5 à 6 goals par an. J’ai l’impression qu’on encense plus vite la jeune génération que des gars que j’ai côtoyés, comme MboMpenza et quelques autres. C’est la vie moderne. Plus le temps passe, plus je comprends que beaucoup de jeunes craquent parce qu’ils ne sont pas assez forts mentalement et parce que les médias sont de plus en plus exigeants. Du coup, ils s’en vont dès que possible ».

Par David Dupont

Retrouvez l’intégralité de l’article consacré à Jonathan Walasiak dans votre Sport/Foot Magazine

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