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Virton remet tout le système belge en question

« Ces plaintes ont en commun une dénonciation forte des conflits d’intérêts structurels qui transforment le football belge en un bouillon de culture de malversations en tous genres. »

L’Excelsior Virton a confirmé mardi qu’il avait déposé plainte auprès de l’Autorité belge de la concurrence. Le club gaumais de D1B, qui n’a pas obtenu sa licence pour le football professionnel, a en outre introduit un recours en annulation devant le Tribunal de Première Instance de Bruxelles pour contester le refus de sa licence par la Cour belge d’arbitrage pour le sport (CBAS).

Le journal Het Laatste Nieuws rapporte mardi que quatre plaintes ont été déposées devant l’Autorité de la concurrence par Virton, l’Antwerp, Waasland-Beveren et Roland Dûchatelet.

« Il appartient à chacun des plaignants de communiquer sur sa propre action », indique l’Excelsior Virton. « Cependant, il s’avère que ces plaintes ont en commun une dénonciation forte des conflits d’intérêts structurels qui transforment le football belge en un bouillon de culture de malversations en tous genres ».

Virton « dénonce le fait qu’une même et seule personne, Mehdi Bayat, puisse être tout à la fois CEO du Sporting de Charleroi, président de l’URBSFA, membre du Conseil d’administration de la Pro League, en plus d’être le frère de l’agent archi-dominant du football belge (un certain nombre d’éléments de preuves montrant que ledit agent est en réalité le véritable décideur du Sporting de Charleroi) ». « Pourtant, les règles de l’URBSFA en matière de licences interdisent à un agent d’avoir ‘une influence notable’ au sein d’un club. Soulignons que les statuts de la plupart des fédérations nationales un tant soit peu sérieuses prohibent strictement que le président de la fédération ait un quelconque lien avec un club. Or, les règles de l’URBSFA permettent à Mehdi Bayat de jouer de son influence en sa qualité de président de l’URBSFA », écrit le club gaumais, selon lequel la décision de l’Autorité belge de la concurrence tombera dans les six semaines.

Virton demande à être réintégré au sein du football professionnel.

Recalé par la Commission des licences de la fédération, Virton avait fait appel devant la CBAS, qui l’a débouté. Le club a introduit un recours en annulation devant le Tribunal de Première Instance de Bruxelles.

Par ailleurs, Virton annonce que Promobe Finance, qui soutient le club depuis un an et demi, lance ce mardi une citation en dommages et intérêts contre l’URBSFA « pour obtenir réparation du dommage causé par le refus de licence illicite », dommage évalué à quelque 15 millions d’euros par Promobe Finance.

L’Excelsior Virton a été placé sous administration provisoire vendredi dernier par le Tribunal de l’Entreprise de Liège, section Neufchâteau. Cette ordonnance a été rendue par un magistrat, Arnaud Bouvier, qui est également substitut au parquet de l’Union belge, selon le club.

Virton et Promobe Finance disent prendre « toutes les initiatives légales pertinentes, au civil, au disciplinaire, voire au pénal, afin que ce véritable scandale ne reste pas sans suite ».

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