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Verheyen : « Je suis un entraîneur très satisfait, mais avec des soucis »

Six bons mois après avoir dispensé son premier entraînement à Ostende, Gert Verheyen jette un coup d’oeil dans le rétroviseur. « Je suis un entraîneur débutant qui fait de son mieux, c’est tout. »

Gert Verheyen à propos…

…de sa vie d’entraîneur : « Je suis très heureux de mon choix, ce qui ne signifie pas que c’est facile ni que je traverse la vie en sifflotant. Au contraire. Mon existence a complètement changé mais je le savais. Je ne peux jamais tourner la page. Qui va jouer? Qu’allons-nous faire à l’entraînement? Qu’est-ce qui est perfectible? Que pouvons-nous changer? Et il y a la réalité de la vie d’un club : il se passe quelque chose tous les jours. C’est un métier pénible, surtout quand on veut réussir. Je ne fais plus rien d’autre. Ma vie privée est nulle. »

…de l’importance de l’ADN d’un club : « La première question que j’ai posée au président, c’était: « Qui sommes-nous maintenant? » Pour moi, tous les footballeurs doivent posséder ces valeurs, pas seulement les Ostendais. Nos joueurs les ont-ils? Non. Peut-être dans trois ans, si nous pouvons les trier. J’ai constaté un manque d’intérêt quand j’ai parlé de cet ADN aux joueurs. Ils ont probablement trouvé ça ridicule. C’est une déception pour moi mais je trouve que le combat vaut la peine d’être mené. Les entreprises et les clubs qui ont du succès ont une identité, une culture, même si je remarque maintenant à quel point il est difficile de changer un club où régnait une culture totalement différente. Je n’y arrive pas, je dois être franc. Du moins pour le moment. »

…de son empreinte sur l’équipe : « D’abord ceci : je ne suis pas d’accord quand on dit que nous jouons toujours mal et que si nous avons pris 22 points, c’est parce que nous avons eu du bol. Ce qui me satisfait, c’est que je vois à l’entraînement, en semaine, ce que je vois dans les matches. Mon groupe me surprend rarement. Chaque week-end, je vois cinq des huit matches de championnat et au moins trois d’entre eux ne sont pas meilleurs que le nôtre. Le match contre Lokeren n’était sans doute pas du grand art mais il a été animé. Je pense que les supporters sont rentrés chez eux satisfaits. Je suis un entraîneur très satisfait, mais avec des soucis. Il n’en va pas autrement de mes collègues, d’après ce que j’entends. Des soucis! Et du plaisir, quand on gagne. Avant, je me disais qu’avec un peu d’expérience, on pouvait devenir entraîneur du Club Bruges directement. Absolument pas. Il faut apprendre beaucoup de choses. À gérer les joueurs, à résoudre des problèmes, à faire des concessions, parfois. »

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