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Vanden Borre : « Je n’ai que de bons contacts dans le vestiaire »

Thomas Bricmont

L’histoire d’amour entre Anderlecht et son enfant prodigue a-t-elle définitivement pris fin l’été dernier ? A 28 ans, Anthony Vanden Borre croit toujours en un avenir radieux et retrace une carrière qu’il n’a jamais voulue linéaire.

Tu pourrais donc continuer à toucher ton salaire durant l’intégralité de cette période?

VANDEN BORRE : Je pourrais…

Mais ce n’est pas ce que tu veux ?

VANDEN BORRE : Les gens pensent que mon objectif, c’est de me la couler douce. Mais je suis un compétiteur, j’ai envie de jouer. Et ça n’a rien à voir avec l’argent.

Quand Herman Van Holsbeeck déclare que tu posais moins de problème quand tu gagnais 1500 euros par mois, comment prends-tu ce type de déclaration ?

VANDEN BORRE : Je le remercie de m’avoir donné ma chance. Mais il doit aussi être content de ce que je lui ai apporté. S’il se rappelle bien, c’est notamment grâce à moi et deux-trois autres joueurs qu’on a enlevé ce titre inespéré en 2014. On a peut-être fait gagner 15 millions d’euros au club grâce à la participation à la Ligue des Champions.

Herman Van Holsbeek a parlé d’un jour noir pour le club lors de la sortie de ton interview, le 20 août dernier.

VANDEN BORRE : Bien sûr que c’était un jour noir. Je suis quand même l’enfant du club. Et je n’ai aucun problème avec Herman. J’ai toujours compris qu’il défende les intérêts du club avant tout.

T’es déçu de ce qui s’est passé ?

VANDEN BORRE : Oui, par rapport aux supporters, par rapport à Herman (Van Holsbeeck). Que ce soit les supporters ou Herman, ils m’ont aidé pour que je revienne dans le coup, que je me retrouve à la Coupe du Monde. Ils m’ont toujours soutenu et ils me soutiennent encore.

Tu as encore des contacts avec les supporters ?

VANDEN BORRE : Bien sûr. Je suis un Bruxellois, je marche tous les jours dans les rues de ma ville et je rencontre beaucoup de supporters qui me parlent et ils ont souvent des petits mots qui font plaisir. C’est évidemment dommage, ce différend qui a créé une grosse tension dans le club. Et il faut arriver à le régler et crever l’abcès avec certaines personnes. Je suis prêt à avoir une discussion. Après, il faut voir s’ils sont prêts aussi à faire le pas.

Tu es donc prêt à tirer un trait sur ce qui s’est passé?

VANDEN BORRE : Pour moi, c’est déjà oublié.

Tu n’as pas peur que le vestiaire te rejette ?

VANDEN BORRE : Bien sûr que non. Je n’ai que de bons contacts dans le vestiaire hormis peut-être avec une seule personne. Et puis ça change rien, on est là pour la même chose, gagner et c’est tout.

Tu ne regrettes aucun de tes propos?

VANDEN BORRE : C’est le mot « tapette » qui a mal été interprété. J’aurais pu utiliser d’autres termes. En même temps, quand je vois ce qu’a chanté le joueur de Gand (ndlr, Benito Raman « Alle boeren zijn homo’s »), imagine si j’avais chanté ce chant, ce que j’aurais pris !? Moi, quand j’ai dit que c’était tous des tapettes, je voulais dire que dans le groupe personne ne portait ses couilles, que personne n’osait prendre ses responsabilités.

Par Thomas Bricmont

Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Anthony Vanden Borre dans votre Sport/ Foot Magazine

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