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Van Moer :  » Avec moi, Carcela volerait deux mètres en l’air « 

Le Standard a failli être champion. Wilfried Van Moer, l’ancien meneur des Rouches, a vécu une saison fantastique dans les tribunes.  » L’équipe a été si bonne en PO1 qu’on aurait presque oublié à quel point elle avait été mauvaise avant. « 

Wilfried Van Moer à propos…

…de ce qui a manqué au Standard pour être champion : « De l’expérience. Il a de bons joueurs, comme Collins Fai, qui est encore meilleur à l’arrière gauche qu’au droit parce qu’il converge mieux vers le centre et peut exploiter son bon pied droit. Ou Christian Luyindama : un ours, fort de la tête mais avec un jeu de position perfectible. Uche Agbo prend une carte par match, c’est trop. Il ne choisit pas bien son côté non plus. Je trouvais Zinho Vanheusden très bon mais je ne comprends pas qu’on l’aligne d’emblée après une longue blessure puis qu’on l’écarte. Ce que j’aime, c’est la simplicité de son jeu. Ça paraît simple alors que c’est le plus compliqué. Ces jeunes vont s’imposer la saison prochaine. De mon temps, la défense du Standard faisait peur. Jean Thissen, Jacky Beurlet et Léon Jeck étaient très durs. Avec eux, il y avait un footballeur intelligent qui organisait tout : Nico Dewalque. Et devant eux, Louis Pilot, une crapule, difficile à passer. »

…du manque de « crapules » :  » On l’a vu dans le match du titre, quand le Club pressait. Faites voler ces gars ! C’est ce que je pense quand je vois Carcela, même si je le trouve fantastique. Si je lui étais opposé, je l’enverrais voler deux mètres en l’air. C’est la seule chose à faire mais de nos jours, c’est interdit. Il est très difficile d’affronter Carcela, à cause de sa technique et de sa vitesse. Il donne l’impression de pousser le ballon un rien trop loin, de sorte que son adversaire pense qu’il peut l’avoir mais il a déjà placé une accélération. La classe. « 

…de Ricardo Sa Pinto : « Est-ce un bon entraîneur ? Je me pose moi-même la question. Pendant le championnat régulier, je me suis demandé ce qu’il faisait. Mettre Carcela, son meilleur joueur, sur le banc à Ostende, dans un match décisif ? Mais chaque fois qu’il a fait quelque chose qui semblait fou, le résultat a suivi. Un bon entraîneur a de la chance et Sa Pinto en a eu beaucoup. La chance se force : les joueurs commencent par froncer les sourcils si le coach n’aligne pas son meilleur homme mais si ça marche quelques fois, ils croient en lui. Je me suis quand même énervé contre le Club quand il a mis Carcela en pointe et Emond à droite, où il n’en a pas touché une. Mais on ne peut pas dire que Sa Pinto est un mauvais entraîneur. »

Par Geert Foutré

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