© BELGA

Van Crombrugge : « Je vise un club du top 6 belge »

Hendrik Van Crombrugge avait préféré confirmer à Eupen sa première bonne saison au lieu de rejoindre l’Ajax. Maintenant, il estime qu’il est temps de franchir un palier supplémentaire.

Tu souhaites donc franchir un cap de plus, après tes débuts en D1A avec Eupen. Comment comptes-tu t’y prendre, dans l’anonymat des PO2 ?

Je pars du principe que les clubs qui me veulent vraiment ont déjà eu 60 matches pour analyser mes prestations et en tirer des conclusions. Je ne vais pas me mettre sous pression pour me montrer à tout prix. Je connais mes qualités et mes carences. Il ne m’est pas difficile de me motiver pour les PO2 car je suis très perfectionniste et très sévère envers moi-même. Je ne supporterais pas de ne pas me livrer à 100 %. Je peux admettre que d’autres joueurs souffrent de décompression, après la saison qu’ils ont vécue, mais c’est à moi et à d’autres leaders du noyau d’entraîner ces joueurs dans une spirale positive.

Tu viens de changer de manager. On sait que l’actuel, Jacques Lichtenstein, a ses entrées à Anderlecht. Est-ce que ça a joué un rôle dans ta décision ? Et l’Ajax reste-t-il une option ?

Mon choix n’a absolument rien à voir avec Anderlecht ou un autre club. Il est purement professionnel. J’ai déjà établi mon plan de carrière. Je voulais d’abord faire mes preuves deux ans comme titulaire à Eupen. Maintenant, je vise un club du top six belge. De préférence pour jouer, même si je sais qu’on ne me fera pas de cadeau et que je devrai gagner mes galons. Ensuite, j’envisagerai l’étranger. Je pars aussi du principe qu’Eupen me laissera partir, bien que j’y sois toujours sous contrat. Il ne retient pas ses jeunes talents pour autant que les clubs offrent un prix correct. C’était le cas de l’Ajax l’année passée. Il était disposé à verser ce qu’Eupen demandait mais je trouvais ce transfert prématuré. Je n’ai pas choisi la voie la plus facile en voulant confirmer ici. Je suppose que le club n’a pas changé d’avis depuis.

Tu voulais confirmer tes bonnes prestations de la saison précédente. Dans quelle mesure y es-tu parvenu et quelle cote t’attribues-tu par rapport à l’année passée ?

J’ai toujours été sévère envers moi-même. Je me donne donc sept sur dix. J’ai été hésitant au début de la saison passée puis j’ai été bon. Cette année, je devais être plus constant et j’y suis parvenu. La régularité est très importante pour un gardien. Je suis aussi satisfait d’avoir préservé mes filets à cinq reprises. Ça veut dire que j’ai évolué positivement, au sein d’une bonne prestation collective.

Combien de reproches as-tu reçu de Malines suite au dénouement inattendu de la lutte pour le maintien et pourquoi, selon toi, Eupen a-t-il davantage mérité ce sauvetage que Malines ?

J’ai reçu des tonnes de réactions négatives, via les réseaux sociaux comme dans des contacts personnels. Je m’y attendais mais je n’imaginais pas que ce serait à ce point. Je n’ai pas réagi parce que j’étais capable de relativiser et de comprendre que les gens doivent pouvoir exprimer leurs émotions. Nous avons mérité notre maintien parce que nous avons passé presque toute la saison dans la situation la plus épineuse et que nous avons dû nous concentrer sur nos prestations. Nous nous en sommes sortis par nous-mêmes. Nous n’avions pas d’autre possibilité.

Tu as réagi très émotivement après la dernière journée. Tu as déclaré n’avoir jamais rien vu d’aussi bas. Quel regard portes-tu sur ce moment ? Est-ce que ça t’a appris des choses sur le football professionnel ?

Je préfère ne pas revenir sur le sujet. Le chapitre est clos. Je ne m’attendais pas à des réactions aussi violentes. Ma propre réaction a été motivée par un sentiment spontané d’équité. On n’a tiré que sur nous et sur Mouscron, ce que je trouvais injuste. Parfois, Eupen est trop gentil. Mais nous voilà quelques semaines plus tard et j’ai digéré l’affaire.

Par Geert Foutré

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire