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Vadis Odjidja: « Plus jeune, je ne prenais pas tellement les entraînements au sérieux, je misais surtout sur mon talent. »

Le 20 décembre 2006, Vadis Odjidja montait au jeu pour quatre petites minutes lors de la Supercoupe de Belgique remportée par Anderlecht contre Zulte Waregem. Quinze plus tard, il évolue désormais à La Gantoise après un parcours tortueux. L’heure de poser un bilan et d’évoquer l’avenir.

Comment récupères-tu d’un match maintenant ?

« Bien sûr, je sais que je n’ai plus 25 ans. Après les matches, il me faut un peu plus de temps pour récupérer, surtout lorsqu’on joue trois rencontres par semaine. Mais ça marche. J’essaye surtout de me soigner un peu mieux. Je me sens toujours fort. Chaque jour, à l’entraînement, je constate que j’ai un impact sur le jeu et que je peux faire la différence. Le jour où je ne sortirai plus du lot, je crois que je le sentirai et que je l’admettrai (Il rit). Mais j’espère que ce sera le plus tard possible. Au lendemain d’un match, j’ai un peu plus de mal à me lever, je l’avoue sans peine. Je me repose au maximum pour être frais. Avec l’âge et l’expérience, on fait plus attention. Aujourd’hui, tout est beaucoup plus intense, il y a de plus en plus de duels et il faut donc faire de plus en plus attention aux détails. »

Comment abordes-tu l’entraînement ?

Plus jeune, je ne prenais pas tellement les entraînements au sérieux, je misais surtout sur mon talent. Bien sûr, je m’entraînais dur et je me donnais à fond, mais je le faisais sans me demander pourquoi. Parfois, je me plaignais au lieu de penser que le lendemain, on ferait sans doute tout autre chose. Aujourd’hui, j’aborde les choses différemment, mais je m’imprègne toujours de la philosophie d’un ancien coach qui disait que pour bien jouer le week-end, il fallait avoir donné le meilleur de soi-même pendant la semaine. Pour un joueur, le plus amusant, ce sont toujours les petits matches disputés à haute intensité et pendant lesquelles le ballon va très vite.

Referais-tu les mêmes choix de carrière ?

« Si c’était à refaire, je pense que je ne referais pas tout à fait les mêmes choix, mais je n’ai aucun regret. J’ai toujours choisi la meilleure option en fonction des informations dont je disposais. À seize ou 17 ans, j’étais très ambitieux. Quand on se sent prêt, mais qu’on ne reçoit pas sa chance et qu’on a d’autres possibilités, il est logique qu’on aille voir ailleurs. Je suis parti en Allemagne. J’ai toujours fait des choix et je les ai assumés. Si ça n’allait pas quelque part, j’allais voir ailleurs, où je me sentais plus apprécié et où je jouais. À Anderlecht, j’ai attendu deux ou trois ans, mais on ne m’a jamais donné ma chance. Le premier entraîneur qui a vraiment cru en moi et qui voulait absolument que je reste, c’était AriëlJacobs. Il m’a même offert son livre dédicacé. Je lui serai toujours reconnaissant de m’avoir donné ma chance, mais dans ma tête, j’étais déjà parti, c’était trop tard. »

Que feras-tu après ta carrière ?

.« Une chose que je ne ferai jamais, c’est devenir entraîneur. Un coach a beaucoup de responsabilités, mais il ne contrôle pas grand-chose. Moi, je préfère tirer les ficelles. Actuellement, je me concentre uniquement sur ma carrière de joueur. J’espère qu’elle durera le plus longtemps possible au plus haut niveau. Après, on verra. Dans le football moderne, il est difficile de faire des projets, car on ne sait pas ce qu’il se passera demain. J’attends. »

Découvrez l’intégralité de l’interview dans votre Sport/Foot Magazine du mercredi 22 décembre.

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