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« Un outsider, pas un favori »

Thomas Bricmont

Quel est le réel niveau des Diables ? Quelles sont leurs armes et leurs faiblesses ? Comment la non-sélection de Radja Nainggolan est-elle perçue ? Nos observateurs étrangers répondent à toutes ces questions.

Stéphane Chapuisat (ex-international suisse entre 1989 et 2004, 103 sélections, 21buts )

 » Dans des petits pays comme les nôtres, il suffit de voir le nombre de joueurs sélectionnés évoluant à l’étranger pour comprendre la qualité d’une équipe. Et en Suisse, comme en Belgique, ce quota est élevé. Il y a sans doute encore un peu plus de qualité chez vous. Certainement dans le secteur offensif. Après, j’ai l’impression que certains Diables évoluent souvent en dessous de leur niveau réel quand ils se produisent avec la vareuse nationale. C’est pour ça qu’à mes yeux, la Belgique reste un outsider, pas un réel favori. Comme la Suisse. Après, si vous n’avez pas de blessés et que vous pouvez compter sur votre meilleur onze, tout reste possible. Quand tu as la qualité de passe d’un De Bruyne dans le milieu, la vitesse d’un Dries Mertens et d’un Eden Hazard devant et le physique d’un Lukaku dans la boîte, tu peux réellement espérer faire de grandes choses. Même s’il faudra encore voir comment réagiront Axel Witsel et Yannick Carrasco après avoir passé plusieurs mois en Chine. À ce stade, ça devrait encore aller, ça ne fait pas longtemps qu’ils y sont, mais il ne faudrait pas que cette situation s’éternise. D’autant moins que j’apprécie vraiment les qualités individuelles d’un joueur comme Carrasco. Reste à voir s’il aura le coffre suffisant pour couvrir tout son flanc. Une partie du Mondial de la Belgique risque bien de se jouer là. « 

Par Thomas Bricmont

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