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Trond Sollied prêt à livrer et gagner la lutte pour le maintien de Lokeren

Après cinq années d’absence où il est resté sans club, le réputé entraîneur norvégien Trond Sollied est forcément plein d’énergie, voire d’idées nouvelles, pour livrer – et gagner – la grande bataille pour le maintien de Lokeren, actuellement lanterne rouge de la Jupiler Pro League de football avec seulement 7 points sur 39.

L’octogénaire président Roger Lambrecht, après avoir renvoyé Peter Maes, qui va ainsi pouvoir exclusivement se concentrer sur ses ennuis extra-sportifs, n’a en effet pas lésiné sur les moyens lorsqu’il s’est agi de désigner son successeur. Sollied a été engagé jusqu’à la fin de la saison avec pour mission d’assurer la survie du club en D1A. « Après on verra », sourit-il, visiblement sûr de son fait.

La confiance est déjà revenue au Daknam, où Sollied a rassuré tout le monde dès sa première apparition publique.

« Lokeren est évidemment par définition un club de première division, et va le rester », a-t-il ainsi d’emblée assuré. « Ni moi, ni personne ne souhaite ou envisage de le voir basculer à l’étage inférieur. Je suis plein d’envie pour contribuer de toutes mes forces à son sauvetage », a-t-il poursuivi.

Remercié par Elazigspor, son dernier club, en 2013, l’ex-mentor de Bruges et Gand avait jusqu’à présent repoussé toutes les propositions.

« Mais je connaissais trop bien Roger et Willy (Carpentier, le vice-président, ndlr) pour leur opposer un refus », avoue-t-il. « J’étais même ravi de me mettre au service de gens aussi agréables. Je ne pouvais d’ailleurs pas laisser passer cette opportunité de reprendre le collier à un moment qui me semblait idéal. Je ne vais en effet pas vous cacher que le terrain commençait à sérieusement me manquer, même si je vais devoir monter dessus en béquilles (rires). Ce qui n’est heureusement pas le cas de mon excellent adjoint Arnar Vidarsson (qui a ramené un point d’Anderlecht jeudi, ndlr) ».

Sollied, 59 ans, qui a vu quantité de matches pendant ses années sabbatiques, a déjà mis le doigt là où le bât blesse.

« On a une bonne équipe, mais trop gentille », estime-t-il. « Aucune formation ne peut tenir la route si elle ne compte pas quelques salopards dans ses rangs. Mais aussi si elle ne marque pas, ce qui est visiblement le grand problème de Lokeren. On va travailler comme des dingues pour remédier à cette situation. On doit retrouver le chemin du but, et on y arrivera. Le plus vite possible.. »

Le Norvégien revient dans un championnat qu’il a remporté deux fois (en 2003 et 2005), ainsi que deux coupes (en 2002 et 2004), lors de son séjour au Club Bruges (de 2000 à 2005).

« J’étais dans la même situation au Lierse en 2011, et je l’ai sauvé », rappelle-t-il. « Je sais ce que c’est d’avoir affaire à des perdants qu’il faut transformer en gagnants. J’ai la recette pour redonner aux joueurs le goût de la victoire disparu à la suite d’un enchaînement de défaites. Mais ils ont déjà en partie perdu cette mauvaise habitude à Anderlecht où je les ai trouvés assez forts physiquement et mentalement. Ils ont très bien réagi après l’égalisation. Calmement, et sans paniquer… »

Sollied retrouvera enfin le banc dimanche soir (20 heures) au Daknam à l’occasion de la visite de l’AS Eupen.

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