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Thorgan Hazard: « Je pense de plus en plus au Soulier d’Or »

Repositionné dans l’axe, le frangin d’Eden Hazard cartonne à Zulte Waregem qui ne pointe qu’à deux points du Standard au classement général.

Sais-tu que tu possèdes, en Europe, les statistiques les plus flatteuses pour un médian offensif (9 buts, 9 assists) ?

Oui, j’ai lu ça. C’est vrai que mes stats ne sont pas mal du tout. En début de saison, je m’étais fixé comme objectif d’améliorer ma productivité mais je ne savais pas que ça allait marcher aussi vite.

As-tu une explication à cette transformation ?

Franchement, non. Peut-être parce que je tente un peu plus ma chance que la saison passée. Je tourne moins autour du but, je vais davantage à l’essentiel. Quant aux assists, j’ai aussi de la chance que les autres les transforment en buts. Ça rend tout de suite les choses plus faciles.

Penses-tu que le fait que tu joues désormais dans le centre et plus sur le flanc joue un rôle ?

Certainement. Je me sens bien à ce poste de numéro dix, auquel j’évolue depuis que je suis gosse. C’est là que j’ai mes repères. Je préfère toucher le plus de ballons possible.

Pourquoi n’as-tu pas demandé plutôt de jouer à ce poste ?

Quand tu deviens pro, même si tu as un poste de prédilection, tu es prêt à évoluer à n’importe quelle place. Même back gauche. Du moment que tu joues ! A Lens, on m’a lancé comme médian droit, un des postes que j’apprécie le moins et où je pense être le moins performant, mais je m’en foutais car je voulais jouer.

Ton replacement dans l’axe va te permettre de te détacher encore davantage de la comparaison avec ton frère…

Peut-être mais lui aussi a joué comme numéro dix chez les jeunes. C’est quand il est arrivé dans le noyau pro à Lille qu’il a été placé sur le flanc. Cependant, je ne m’arrête plus sur la comparaison avec Eden. C’est vrai qu’au début, on me comparait souvent à lui mais je trouve qu’on le fait de moins en moins, parce que je joue tous les week-ends et que les gens peuvent se faire leur propre opinion. C’est ce que je recherchais en venant en Belgique. Je voulais pouvoir m’illustrer, moi, et qu’on arrête de dire – c’est le frère de, il paraît que c’est un bon joueur.

Est-ce que le départ de Franck Berrier t’a libéré ?

C’est vrai qu’avec les départs de Berrier, Delaplace et la blessure de Leye, on a perdu trois joueurs qui nous faisaient extrêmement du bien. Quand on devait faire le jeu, Berrier comptait par ses passes et sa vista. Comme il est parti, il y avait un manque et j’ai donc dû prendre ce rôle de faire jouer les autres.

Inévitablement, avec des statistiques pareilles, tu es un postulant naturel pour le Soulier d’Or. Tu y penses ?

Oui, de plus en plus, car j’entends les gens en parler. Je pense que je suis un des candidats mais cela ne dépend pas trop de moi. C’est moi qui joue mais c’est vous qui votez !

Si tu le gagnes, qui voudrais-tu qui te le remettes ?

Mon papa.

Par Stéphane Vande Velde

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