Teodorczyk, un buteur à la recherche du temps perdu

Adulé en Belgique pendant six mois, rapidement déjugé par la suite, Lukasz Teodorczyk est un homme de contraste, capable de se mettre un vestiaire en poche, mais une opinion à dos. Retour sur son parcours.

Tactiquement épanoui dans le dispositif en 4-3-3 du Suisse, qui mise beaucoup sur la capacité de centre de ses ailiers, le meilleur buteur de l’exercice 2016-2017 du championnat n’aura jamais la même réussite sous Hein Vanhaezebrouck la saison suivante ou, pire encore, en Italie. « Il faut savoir que la Serie A, c’est spécial. Rien à voir avec le championnat belge ou néerlandais », précise Bram Nuytinck. « Tout le monde le sait, c’est un championnat ou l’art de défendre est important. Pour un attaquant, c’est donc plus difficile de se démarquer de son adversaire. Mais je ne crois pas non plus qu’il n’était pas fait pour la Serie A. Juste que le jeu de l’Udinese en 5-3-2 ne lui convenait pas, et vice versa. Notre bloc était très bas et forçait les attaquants à descendre presque dans notre moitié de terrain pour toucher quelques ballons. »

Jamais assez au goût de cet hyperactif prononcé. Rarement épanoui en Italie, Lukasz Teodorczyk a désormais sept mois devant lui pour prouver qu’il peut encore performer en Belgique, dans le onze d’un coach qu’il connaît bien pour l’avoir côtoyé en tant qu’adjoint de Vanhaezebrouck.HVH, un entraîneur rapidement obligé d’admettre, dès janvier 2018, trois mois après sa prise de fonction, ne pas toujours comprendre comment son buteur fonctionnait. « Ce n’est pas évident », déclare-t-il au cours d’un point presse organisé lors du stage effectué à La Manga à l’époque. « Il vit dans son monde, il peut être de bonne humeur le matin, frustré cinq minutes plus tard, puis se remettre tout aussi rapidement à rigoler. »

Barré par Dimata, Santini et… Dauda !

Difficile à cerner, en panne face aux buts et hanté par ce match de novembre 2017 face au Bayern en Ligue des Champions, où il perd trois fois son face-à -face avec le gardien bavarois, Teo se retrouve vite sur une voie de garage. Les Mauves pensent une première fois à s’en débarrasser en janvier 2018, juste avant la passation de pouvoir entre Roger Vanden Stock et Marc Coucke. Au sein de l’ancienne direction, il n’y alors plus grand monde pour défendre le Polonais, mais une multitude d’intérêts pour vendre l’attaquant à bon prix avant l’arrivée officielle de Coucke. Proposé à Nantes, Bordeaux, Malaga, Hambourg ou l’Atalanta, son agent prétend même que la Roma se serait mise sur les rangs en cas de départ d’ Edin Dzeko. Fin février 2018, Herman Van Holsbeeck sonde encore le marché asiatique pour refourguer son ancien buteur à bon prix. Sans succès, encore une fois.

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