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Tactique – Mazzù et la hauteur du bloc

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Battu à quatre reprises en cinq confrontations, avec un nul quasi miraculeux mais surtout deux humiliations au Jan Breydel, le coach des Zèbres avait déjà tenté plusieurs formules, surtout à cinq derrière, pour endiguer la progression du rouleau-compresseur brugeois.

Cette fois, c’est avec une défense à quatre asymétrique que le maestro du Sporting carolo a attendu les Gazelles. À gauche, Steeven Willems était presque un troisième défenseur central, accompagnant rarement les offensives, tandis que Stergos Marinos suivait le mouvement lors des reconversions, permettant au technicien iranien Ali Gholizadeh de rentrer dans l’axe pour combiner avec Cristian Benavente en exploitant l’espace dans le dos d’ Hans Vanaken et à gauche de Marvelous Nakamba.

Avec ce 4-4-1-1 initial dessiné par Mazzù, la hauteur du bloc est capitale pour contrer un système à trois défenseurs. Charleroi commence son match trop bas, et subit les vagues brugeoises. Brandon Mechele plante la pointe basse du bloc visiteur de l’autre côté de la ligne médiane, et les deux autres défenseurs du Club peuvent s’aventurer très haut. Stefano Denswil est même au coin de la surface carolo quand il dépose l’ouverture du score dans les pieds de Vanaken.

Le match, à sens unique, bascule autour de la demi-heure. Denswil quitte la pelouse blessé, et Leko est forcé d’installer Saulo Decarli sur son mauvais pied et d’envoyer Matej Mitrovic sur le terrain. La qualité de la relance brugeoise est pénalisée, et donne aux Zèbres le courage d’aller presser plus haut. Les ballons se récupèrent plus près d’ Ethan Horvath, et les reconversions peuvent enfin se transformer en occasions.

Le flanc droit zébré, le plus offensif du dispositif, peut enfin s’éveiller. Au bout d’un exploit technique, Gholizadeh se sort d’un traquenard entre trois Brugeois pour envoyer un centre déposé au fond des filets par une tête géniale de Benavente. Le Péruvien est à la manoeuvre sur le deuxième but, en appui sur Victor Osimhen qui offre le but de la victoire à Massimo Bruno. La nouvelle preuve d’un théorème de plus en plus répandu au Mambour : plus Benavente touche le ballon près du but adverse, plus Charleroi ressemble à un candidat au top 6.

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