© Getty Images/iStock

Suspicion de fraude dans le milieu du football: l’Union belge attend les conclusions de l’enquête et laisse la justice faire son travail

L’agent de joueurs de football serbe Dejan Veljkovic s’est exprimé pour la première fois sur le scandale qui a secoué le football belge il y a trois ans, ce qui lui a valu d’être suspendu dix ans par l’Union belge de football. Il s’est confié dans une interview diffusée dans l’émission Pano de la chaîne de télévision publique flamande Eén. Veljkovic a expliqué, notamment, comment lui et la fédération belge de football (URBSFA) ont mis en place ce qu’il considère comme une construction frauduleuse. L’URBSFA a déclaré mercredi dans une réaction qu’elle laissait la justice faire son travail.

Veljkovic a raconté comment il a passé un accord « frauduleux » avec l’URBSFA en 2013, lors de la nomination de l’entraîneur des gardiens de but des Diables Rouges Erwin Lemmens. Le Serbe a participé aux négociations du contrat dans le bureau du CEO de la fédération de football de l’époque, Steven Martens. Outre Lemmens, Veljkovic et Martens, l’ancien président de l’URBSFA François De Keersmaecker et le directeur financier Tom Borgions, qui est encore en poste aujourd’hui, étaient présents à la réunion. Les responsables de la fédération ont suggéré que Lemmens fasse une prestation pour la société Beneyug, a déclaré Veljkovic. Beneyug est la société de Veljkovic établie à Chypre avec laquelle il a fait transiter de l’argent pour échapper aux impôts dans de nombreuses autres affaires. Beneyug facturerait cette « prestation » à la Fédération belge de football. Cet argent est finalement allé non pas à Beneyug, mais à Lemmens.

Le porte-parole de l’URBSFA, Pierre Cornez a confirmé mercredi à Belga que la fédération de football « attend les conclusions de l’enquête sur la fraude » et « laisse la justice suivre son cours ». Cornez a également rappelé que le contrat avec Beneyug a été signé à la demande de Lemmens et qu’il a été modifié après deux ans. Le porte-parole de la fédération a également souligné qu’il y avait une « prestation réelle » dans le contrat de Lemmens.

Contenu partenaire