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Sur les cendres du RAEC Mons

Club de première provinciale, le Royal Albert Quévy Mons veut se pérenniser au Tondreau.

En cours de saison dernière, un bastion important du football wallon s’est effondré comme un château de cartes. Le RAEC Mons fut en effet déclaré en faillite et le stade Tondreau risquait de se retrouver déserté. Abandonné. Sauf qu’à quelques kilomètres de là, dans une petite bourgade paisible, un président ambitieux répondant au nom de Hubert Hewbank, avait permis à son club de se structurer, d’avoir des installations magnifiques et un centre de formation organisé. Sous l’impulsion du duo Benoît Garnier (D.G.) et Christ Bruno (coach), le projet de Genly-Quévy a aussi séduit les autorités communales de Mons, qui lui ont confié les clés du stade. Voilà donc une entité de P1 pas comme les autres dans un stade de l’élite.

 » La Ville de Mons est tombée sous le charme de notre projet, essentiellement basé sur la formation et la post-formation « , raconte Benoît Garnier.  » Nous sommes actuellement un club amateur mais avec la structure, la rigueur et l’envie d’un club professionnel. Nous avons tout de suite pensé à ouvrir le stade à d’autres et c’est ainsi que le club de water-polo de Mons peut par exemple profiter de la salle de musculation ou celui de hockey d’un terrain synthétique. « 

Reste que dans l’esprit des Montois, Genly-Quévy n’est pas l’Albert.  » Non, c’est sûr « , affirme Benoît Garnier.  » Beaucoup de gens ont éprouvé ou éprouvent encore beaucoup de tristesse mais nous sommes là pour construire quelque chose de durable avec de saines ambitions. Nous espérons monter en Promotion et tourner avec une moyenne de 700 spectateurs. L’année dernière, lors de certains chocs à Quévy, nous étions 1200 ! « 

A 37 ans, Christ Bruno, ancien joueur de D.1, est aux commandes sportives du club et il s’attache à défendre les valeurs de son terroir.  » Mon idée, c’est de permettre à des jeunes qui ont eu une bonne formation mais qui n’ont pas percé, de se lancer chez nous « , dit-il.  » Nous avons raté la montée d’un cheveu et c’est dommage mais ça doit donc être pour cette saison. Nous avons espéré être promus via la liquidation d’Ath mais cela n’a finalement pas eu lieu. C’est une chance de pouvoir s’appuyer sur des conditions de travail d’une telle qualité et nous devons en profiter pour élever notre niveau global. Le projet est séduisant et je sais que des joueurs pourraient nous rejoindre pour toutes ces raisons. « 

Tellement séduisant que Ronald Gobert, le patron de Mons Hainaut en basket et ancien sponsor de Mons en D1, s’est joint au projet en tant que partenaire. La direction a aussi redessiné le logo du club et la nouvelle entité porte désormais le nom de Royal Albert Quévy Mons. L’Elisabeth a disparu mais les Montois pourront au moins avoir du football de qualité dans leur ville.

Par David Dupont

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