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Standard : qui a payé qui pour jouer ?

Depuis quelques jours toute la planète foot est en émoi suite à la déclaration de Bruno Venanzi, président du Standard, comme quoi l’an dernier « un joueur du Standard a payé un entraîneur pour jouer », et que « le coach en question a accepté d’être payé ».

Ces propos ont été tenus dans l’émission « Carrément Steph », visible sur le Net.

Le président du Standard Bruno Venanzi n’a pas voulu citer ni le nom du joueur, ni celui de l’entraîneur. Mais les spéculations vont bon train. Pourquoi ? Car il y a eu trois entraîneurs sur le banc durant cette période: Guy Luzon, Ivan Vukomanovic et José Riga. Et bien plus de joueurs…

Interrogé sur la sortie de Bruno Venanzi dans « Carrément Steph », Axel Lawarée s’est borné à déclarer mardi: « En tant qu’ancien joueur, ça me choque, mais nous ne ferons pas d’autre commentaire. »

Alexandre Grosjean, nouveau directeur de la communication du club, est intervenu aussi pour dire: « Bruno Venanzi est un adepte de la sincérité, de la transparence et de l’honnêteté. C’est nécessaire quand on souhaite ouvrir l’actionnariat aux supporters. C’est dans ce cadre qu’il faut voir ses déclarations, qu’il maintient. Mais le reste de l’affaire sera traité en interne. »

Les trois entraîneurs ont, quant à eux, rapidement réagi, niant chacun à leur manière être la personne incriminée.

Sur le site de Sudinfo.be, Ivan Vukomanovic déclarait : « Qu’un président de club dise des choses pareilles ne me choque pas, ce n’est pas le mot. Put… ! Comme on dit. Ces insinuations, si elles sont vraies… Le président doit donner les identités ! Qu’il dise de qui il s’agit ! »

José Riga, lui aussi visé car entraîneur du Standard en 2014 embrayait: « Je sais ce que j’ai et ce que je n’ai pas fait la saison dernière durant mes quatre mois à la tête du staff technique du Standard. Point à la ligne ! Je ne me sens pas du tout concerné par cette polémique. Il aurait même peut-être mieux valu que je ne dise rien et que je ne réponde pas à des accusations sans fondement… »

Finalement, Guy Luzon a donné 24 heures à Bruno Venanzi pour l’innocenter sinon il l’attaquera en justice.

Le parquet fédéral ouvre une enquête

Et de justice il en est question vu que le parquet fédéral a décidé d’ouvrir une enquête. Il est vrai que si l’idée du joueur prêt à payer pour pouvoir être sur le terrain peut sembler anecdotique, il s’agit bien là d’une possible falsification du championnat. De plus, cette histoire ouvre la porte aux interrogations sur d’éventuels autres pots-de-vin ou falsifications à plus grande échelle.

Une porte qui ne pourra être refermée que quand toute la lumière aura été faite sur cette affaire. Dans ce cas, la suspension serait la sanction logique tant pour le joueur que pour l’entraîneur.

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