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Standard, les dangers du mercato

Thomas Bricmont

La stabilité qui semble être revenue du côté de Sclessin pourrait-elle être balayée lors du prochain mercato ? Analyse.

Le Standard vient d’intégrer le top 6 grâce à un prometteur 16 sur 21 qui s’explique notamment par un bloc solide et un esprit de groupe qui saute aux yeux de tous. Hormis quelques ajustements de circonstance liés aux blessures et suspensions, Ricardo Sa Pinto a désormais trouvé une équipe-type qui devrait permettre aux Rouches de s’installer, d’ici la trêve, durablement au coeur du top 6.

Le mercato pourrait-il venir chambouler un effectif qui continue à éprouver des difficultés à mettre le cuir au fond des filets mais qui ne concède quasiment rien à ses adversaires ? Les récentes expériences avaient été en tout cas préjudiciables puisque ces deux dernières saisons, le Standard s’est effondré dans la lutte aux PO1 après des mercatos mal négociés.

Lors de la première saison de l’ère Venanzi, en 2015-2016, ce sont trois cadres de l’effectif, Sambou Yatabaré, Anthony Knockaert et Jelle Van Damme, qui avaient quitté le navire au milieu de la saison alors que l’an dernier le transfert d’Adrien Trebel en début de mercato avait enflammé les débats. Mais c’est surtout le non-départ d’Ishak Belfodil, un temps dans le viseur d’Everton, qui allait brouiller la suite de la saison du Standard.

La direction est à nouveau dans une situation inconfortable car plusieurs joueurs suscitent les convoitises de clubs étrangers. On pense en priorité à Uche Agbo, Chrsitian Luyindama, Konstantinos Laifis, ou Edmilson Junior. Après des débuts compliqués et des doutes justifiés, les deux premiers cités sont de vraies réussites et ont encore prouvé à Genk qu’ils étaient devenus indispensables au système du coach portugais. Et les dispositions hors-normes du Congolais et l’abatage du Nigérian, futur mondialiste, ne sont évidemment pas passés inaperçus.

Laifis, lui, est suivi depuis plus d’un an par de nombreux clubs. La direction a d’ailleurs refusé plusieurs offres le concernant. Quant à Edmilson Jr, il n’a toujours pas rangé ses désirs de départ qui remontent à l’été, d’autant que ses rapports avec le coach ont trop souvent été tendus.

Si Venanzi a voulu se montrer rassurant par rapport aux finances du club dans une interview donnée à la DH le week-end dernier, le président liégeois ne veut plus commettre la même erreur que l’hiver passé, quand le club s’était opposé au départ de Belfodil, qui allait traîner la patte tout le reste de la saison. Il sera à nouveau compliqué de trancher entre d’une part, laisser partir à bon prix un élément-clef, au risque de compromettre la suite du championnat (d’autant que le noyau n’est pas pléthorique) ou, de l’autre, garder un élément contre son gré et passer à côté d’une belle offre financière.

Au rayon arrivées, le club est toujours à la recherche d’un numéro huit que Sa Pinto réclame depuis l’été, voire d’un autre élément offensif pour concurrence Orlando Sa. Si les récents bons résultats venaient à se confirmer, le public de Sclessin ne pardonnerait pas un nouveau chamboulement hivernal dont les effets seraient négatifs.

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