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Standard – Goreux : « Être trop supporter d’un club peut t’aveugler sur certaines situations… »

Le départ de Réginal Goreux du Standard a fait couler beaucoup d’encre. Voici un extrait du long entretien que le désormais ex-Rouche nous avait confié peu avant la fin de l’année…

Ce club tu l’as vraiment dans la peau ?

Réginal Goreux : Oui totalement. Mais ça a pu me jouer des tours. Être trop supporter d’un club peut t’aveugler sur certaines situations. On t’utilise, on profite de toi, que ce soit au niveau du contrat, d’un transfert car on sait que je tiens énormément au Standard.

Le Standard a aussi perdu cet été son ancien directeur général, Pierre François. Quels étaient vos rapports ?

Exceptionnels ! Il représentait le club, les joueurs, et les supporters. Je me suis parfois disputé avec lui mais au final, c’était toujours constructif. Dans le foot, il y a certaines règles à respecter pour avancer et François les maîtrisait parfaitement…

Est-ce que tu ambitionnes de connaître une expérience à l’étranger ?

Si demain un club comme les Grasshoppers de Zurich me propose 800.000 sur une saison mais que le Standard m’en propose 500.000, je préfère rester ici. Ici, j’ai tout : un club que je connais depuis que j’ai six ans et ma ville. Passer à côté de 300.000 euros, ça peut sembler fou, c’est peut-être 10 années de travail pour une personne « normale », mais ce n’est pas ça qui va m’apporter le bien-être que je retrouve ici. Si je pouvais devenir une figure emblématique de mon club, j’en serais très heureux.

Tes amis et ex-équipiers (Witsel, Carcela, Fellaini) ont, eux, choisi de s’exiler…

C’est différent car ils jouent au top niveau. Si demain un club russe frappe à ma porte, je me dois de réfléchir. Si c’est pour gagner cinq fois plus pendant trois ans, je veux même bien me faire insulter par les supporters sur place (il rit).

Thomas Bricmont

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