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Standard : comment Renard a pris le pouvoir

Thomas Bricmont

Au Standard, tout le monde loue la qualité du travail d’un directeur sportif qui prend de plus en plus d’ampleur.

Le 18 janvier 2016, le Standard nommait Olivier Renard en tant que directeur sportif, une arrivée qui portait la griffe de Daniel Van Buyten, administrateur et bras droit de Bruno Venanzi.

Près de 10 mois plus tard, la position d’Olivier Renard s’est renforcée tant et plus. Notamment depuis la récente campagne de transfert qui a vu débarquer plusieurs joueurs inconnus aux yeux d’un grand public plutôt perplexe de prime abord mais qui aujourd’hui doit reconnaître les jolis coups nommés Isaak Belfodil ou Orlando Sa d’autant que ces arrivées n’ont pas trop plombé un budget et une masse salariale que Bruno Venanzi voudrait voir se réduire dès l’hiver prochain. Le président du Standard s’est, au fil du temps, rapproché d’Olivier Renard et renvoie notamment agents et joueurs vers son directeur sportif dont au club on reconnaît la qualité de son réseau mais aussi la masse de travail abattue -après le succès au Panathinaikos, Renard s’est envolé pour la Pologne afin de superviser un joueur avant de revenir à la hâte pour le match du Standard face à Mouscron. La position de Daniel Van Buyten s’est-elle fragilisée ces derniers mois? Lui qui nous assurait pourtant fin août être  » le numéro un au niveau sportif » et avait affiché tout son poids au sein du club en affirmant plusieurs changements importants qui allaient être actés peu de temps après et symbolisés par l’éviction de Bob Claes avec qui les relations étaient plutôt tendues.

Si Olivier Renard avait rappelé « qu’il était le directeur sportif du Standard et non l’assistant de Daniel Van Buyten comme certains l’affirment », il avait toutefois tenu également à préciser que la collaboration avec Van Buyten était superbe… Reste qu’il y a de la friture sur la ligne entre les deux hommes puisque Daniel van Buyten a parfois la mauvaise habitude d’agir en solo sur des dossiers purement sportifs sans en faire référence à son directeur sportif.

Depuis que Bruno Venanzi s’est installé au poste de directeur exécutif à la mi-septembre, l’implication du boss de Sclessin est quotidienne et en étroite relation avec Renard. C’est ce dernier qui est envoyé notamment afin de taper du poing sur la table dans le vestiaire rouche après l’incident qui a éclaté la semaine dernière peu avant que le groupe ne s’envole pour la Grèce.

Le rôle véritable de Daniel Van Buyten reste épineux et complexe même si son implication semble sincère. Son imposant contrat qui se termine en juin 2017 sera assurément rediscuté en interne. De son côté, Olivier Renard devrait continuer à s’émanciper de plus en plus au sein du club principautaire.

Par Thomas Bricmont

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