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Standard-Anderlecht : quel verdict ?

La chambre d’appel de la commission des litiges de l’Union belge de football (URBSFA) va se pencher jeudi, pour la première fois, sur le match Standard – Anderlecht. Le ‘Classique’ du 12 avril a été interrompu dès la 33e minute à cause des troubles causés par les supporters du club bruxellois, qui avaient jeté des bombes fumigènes et de feux de Bengale. La procédure est divisée en deux parties: la sportive et la disciplinaire. Le RSCA risque 5.000 euros d’amende, un match à huis clos et un score de forfait.

Dès 13h30 jeudi dans les bureaux de l’Union belge, quatre parties sont attendues à comparaître devant les trois juges: le Standard, Anderlecht, l’arbitre Erik Lambrechts ainsi que le procureur de l’Union belge Kris Wagner. Ce dernier poursuit le club bruxellois sur base du rapport du délégué du match.

C’est la chambre d’appel, compétente en première instance car le résultat de la partie est toujours incertain, qui va décider de la sanction. Outre un score de forfait (5-0), le parquet fédéral réclame une amende de 5.000 euros et une rencontre à huis clos pour le RSCA.

Sur base de l’article P1917 du règlement fédéral, le score de forfait semble inévitable. En effet, il est stipulé que quand « l’arbitre arrête définitivement le match, celui-ci est perdu avec des scores de forfait par le club dont les supporters sont responsables des incidents ».

L’article P1919 indique lui que « lorsque l’arbitre arrête définitivement le match, une sanction d’un match à bureaux fermés est prononcée à titre effectif ou avec sursis à charge du ou des club(s) dont les supporters sont à la base des incidents ». Cette sanction peut être prononcée avec sursis ou pas, en fonction de la gravité des faits et des antécédents.

Si la défaite sur un score de forfait semble inéluctable, la décision d’infliger un match à huis clos n’est pas certaine. En fonction des arguments, les juges peuvent également opter pour un match à huis clos partiel.

Il est aussi peu probable qu’Anderlecht joue un éventuel match à huis clos cette saison. En effet, compte tenu de la gravité des faits, il y a peu de chance qu’une décision soit déjà prise jeudi soir. De plus, des témoins supplémentaires pourraient être appelés à venir s’exprimer. Les débats pourraient ainsi se poursuivre à une date ultérieure. A noter que la procédure accélérée n’est pas en vigueur.

Quand bien même un jugement devait être rendu jeudi, la sanction ne prendra effet que quinze jours calendrier après l’expiration du délai d’appel. Anderlecht pourrait en outre faire appel de la décision devant la Cour Belge d’Arbitrage pour le Sport (CBAS), chose que le club bruxellois a déjà annoncé vouloir faire en cas de huis clos.

La Pro League a elle aussi entamé une procédure interne qui devrait aboutir à une amende de 50.000 euros pour le Sporting bruxellois. Une décision qui serait prononcée lors de la réunion du conseil d’administration le 7 juin prochain.

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