Souquet, Bronn, Dompé… Les Français de Gand sont « hot » avant la finale de la Coupe: « Même si on est moches à voir en finale, tant pis »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Les Français de Gand sont hot à l’approche de la finale de la Coupe. Dylan Bronn, Jean-Luc Dompé et Arnaud Souquet parlent sans filtre du grand jour. Et de toutes les subtilités du foot belge qu’ils ont beaucoup de mal à capter.

Les Français de Gand à propos…

…de Malines et de la date de la finale de Coupe :

DOMPÉ : Franchement, quand j’ai regardé leur effectif en début de saison, je me suis dit que c’était une équipe de D1. Quand tu vas chercher à Zulte Waregem un gars du niveau d’Onur Kaya, tu montres directement où tu veux en venir.

SOUQUET : On m’a dit que leurs supporters savaient mettre une grosse ambiance, aussi.

BRONN : Il paraît qu’ils sont comme les supporters de Lens ? Ils vont sûrement être à bloc mais ceux de Gand aussi, j’ai confiance.

DOMPÉ : Ce qui est chiant au Stade Roi Baudouin, c’est la piste. Elle tue l’effet de la finale parce que les gens sont beaucoup trop loin. Tu les sens vraiment loin… Pourquoi on ne joue pas dans un vrai stade ? Un stade fermé. Là au moins, tu sens l’ambiance. On aurait pu aller faire ça à Genk, par exemple.

BRONN : Et puis, programmer une finale de Coupe de Belgique en pleine semaine, à une heure aussi décalée, c’est quoi ça ? Je suis sûr que la ville de Gand va s’arrêter de tourner dès que le match commencera, mais bon, c’est quand même hyper bizarre.

SOUQUET : Évidemment que c’est bizarre. C’est une finale de Coupe, c’est un événement quand même ! Mais tu la joues à 14h30. C’est dérangeant.

BRONN : La finale de la Coupe de France, on la joue un week-end où il n’y a pas d’autres matches. C’est une priorité.

…des PO1 :

BRONN : Imagine qu’on ait commencé les play-offs par trois victoires et qu’on soit maintenant en lutte pour le titre. On nous aurait imposé un gros match en plus, en pleine semaine. C’est pas sérieux.

DOMPÉ : Quand j’ai joué la finale avec le Standard il y a trois ans, on l’avait calée entre la fin de la phase classique et le début des play-offs. Une semaine avant, on s’était fait ramasser à Malines et ça nous avait envoyés en play-offs 2. Donc, on savait qu’on jouait vraiment très gros, c’était la seule façon de sauver notre saison. On l’a gagnée, et dès que le match s’est terminé, on se sentait déjà un peu en vacances. Je peux te dire que les play-offs 2, on les a faits avec peu de pression… Avec un cigare à la bouche. Il y avait une priorité : surtout ne pas se blesser.

SOUQUET : J’imagine que c’est différent en play-offs 1. Comme il n’y a que des affiches, tu ne vas jamais tricher, tu vas toujours tout donner. Que tu aies gagné ou perdu ta finale. Maintenant, imagine des gars qui l’ont gagnée et qui sont ainsi déjà sûrs de jouer la Coupe d’Europe. Ils prennent un but après dix minutes dans un match de play-offs, puis ils en prennent un deuxième. Pas sûr qu’ils vont faire tous les efforts pour revenir. Parce qu’ils ont déjà quelque chose en poche.

…de la magie de la Coupe :

BRONN : En coupe, tu peux jouer contre une deuxième ou une cinquième division, tu peux te douter que ça ne sera pas simple. Parce que tous ces gars-là, dans des rendez-vous pareils, ils arrivent à hausser leur niveau. J’ai l’impression qu’en coupe, tout le monde est égal, en fait. Il n’y a plus de divisions.

SOUQUET : En France aussi, quand les clubs de Ligue 1 entrent en lice, il y en a toujours qui passent à travers. Parce qu’en face, il y a des petits qui font le match de leur vie. On sait qu’ils vont venir pour nous défoncer, le tout est de ne pas tomber dans le piège. On a réussi à le faire. Maintenant, il faut continuer avec le même sérieux contre Malines.

DOMPÉ : Une finale, il ne faut pas la jouer, il faut la gagner. Ça fait gros cliché mais c’est vrai. Même si on est moches à voir ce jour-là, tant pis, cette coupe il faut la ramener à Gand. Dans un moment pareil, tu n’as pas besoin d’être beau.

Par Pierre Danvoye

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