Solution 10 pour sauver le football belge: « Préparer les jeunes et leur faire une place chez les pros »

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Sport/Foot Magazine vous propose un dossier avec 10 solutions pour le football belge. Dixième solution : Pierre Locht, directeur du centre de formation du Standard, estime qu’il y a encore une marge de progression pour mieux intégrer les jeunes dans le noyau de l’équipe première.

L’avis de Pierre Locht, directeur du centre de formation du Standard

« La genèse de notre projet remonte à 2017, à l’initiative du président qui voulait faire de notre centre de formation le moteur principal du club. C’est un véritable travail de fond, structurel, qui n’est pas toujours visible ni très reconnu au début, mais dont on récolte les premiers fruits depuis quelques mois. On était conscient que ça prendrait plusieurs années pour voir ces premiers résultats, mais c’était un choix délibéré de notre part: on voulait restructurer le centre de formation à tous les niveaux pour amener des jeunes plus compétitifs vers notre équipe première. Aujourd’hui, on constate via les chiffres qu’on est de loin le club qui donne le plus de temps de jeu aux jeunes formés au sein du club à l’échelle nationale, et on se retrouve même en bonne position sur le plan européen. Récemment, on a vu le jeune Cihan Canak monter au jeu contre Anderlecht. Je ne saurais même pas dire depuis combien de temps un gars de seize ans n’avait plus joué un Clasico sous le maillot du Standard, pour dire à quel point ça remonte. C’est prometteur pour l’avenir, et on est confiants sur le fait que cette arrivée régulière de jeunes capables de s’imposer va se poursuivre.

Pour améliorer cette transition, dans la période très difficile qu’est la post-formation, on fait en sorte d’éliminer les obstacles majeurs qui ont souvent privé de jeunes talents d’un passage vers l’équipe première. Pour ça, l’arrivée de Réginal Goreux dans notre structure a été très précieuse, parce qu’il a très bien connu l’Académie et qu’il sortait tout juste du noyau A au moment de nous rejoindre, donc il était encore bien connecté au milieu et à ses exigences. On a principalement axé le travail sur les aspects physiques et mentaux, parce que c’était souvent au niveau de l’intensité des efforts ou de la gestion des hauts et des bas inhérents à la progression d’un jeune joueur que le bât blessait.

Malgré tout, il nous reste encore une marge de progression pour encore mieux intégrer les jeunes. Par exemple, la composition du noyau A doit être pensée un peu plus en fonction d’eux. Pour bien accueillir nos jeunes talents, il manquait sans doute quelques joueurs d’expérience ou une part de leadership. Ce sont parfois des détails qui font toute la différence. »

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